Des lauréats des écoles techniques ont créé une association. Ils font de la menuiserie, de la plomberie, soudure, etc. Et ça marche bien. Un bel exemple de la lutte contre le chômage.
<doc2884|left>« Pendant la saison sèche, avec des travaux de menuiserie, plomberie, topographie, soudure, électricité, informatique et électronique, nous parvenons à gagner au minimum, 300 mille Fbu par mois », explique Richard Gahungu, Secrétaire de l’Association des techniciens libres (ATL).
Parmi les 30 membres fondateurs de l’ATL, la majorité sont des lauréats de l’enseignement secondaire technique : Ecole technique secondaire (ETS) Kamenge, Ecole technique de Bubanza (ETB), Ecole des travaux publics de Gitega (ETP), etc. Ils sont de niveau A2 et A3, selon Richard Gahungu. En créant cette association, « nous avions constaté que trouver un emploi quand on n’a pas d’expérience professionnelle n’est pas chose facile au Burundi», raconte-t-il.
Les membres de l’ATL ont vite établi un partenariat avec des actionnaires d’une menuiserie de Kanyosha. Ils cherchent des clients pour cet atelier : « Un membre de notre association qui cherche un client reçoit 20% du coût total de la commande. » Mais lorsque des clients sont cherchés par les menuisiers eux-mêmes, 60% du coût leur reviennent ; tandis que 40% sont donnés à l’ATL.
Pour l’ATL, la saison sèche est réputée être très favorable, car c’est là que viennent beaucoup de clients: « C’est pendant cette période que beaucoup de jeunes se marient et s’équipent. » L’ATL fait d’autres activités notamment la plomberie, la topographie et la soudure. Ses techniciens installent également de l’électricité dans les maisons. Ils ont aussi bénéficié de plusieurs formations. D’abord en gestion, durant quatre jours grâce à la Coopération Technique Belge (CTB), au mois de juillet 2011, puis en entreprenariat avec le Réseau des organisations des jeunes en action (REJA).
Le bureau de l’ATL, créée le 4 août 2008, est situé en commune urbaine de Kanyosha. A la fin de l’année, ces jeunes se partagent les dividendes et gardent 80 mille Fbu dans la caisse. Quand un membre tombe malade, il est soigné avec les fonds de l’association. Celui qui perd un parent bénéficie de 50 mille Fbu pour l’enterrement.
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> Contact/ ATL Secrétaire : Richard Gahungu 79 380 711
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Quelques prix
Un salon coûte 300 mille Fbu dans l’atelier partenaire de l’ATL. Le canapé s’achète entre 400 et 500 mille Fbu. Pour la plomberie, la main d’œuvre est à 150 mille Fbu, tandis que l’installation de l’électricité dans une maison se paye 200 mille Fbu.
