Dans une lettre envoyée à la ministre de la Justice, l’Olucome demande à cette dernière de restituer une maison de la Banque de la République du Burundi qu’elle occupe illégalement depuis une année et de payer tous les arriérés de loyer.
«Aucun ministre du gouvernement du Burundi ne bénéficie actuellement du logement de la part de l’Etat car le montant des émoluments et des indemnités des ministres ont été triplé depuis 2013 », indique Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome. Et pourtant, assure Gabriel Rufyiri, l’actuelle ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Aimée Laurentine Kanyana, occupe depuis une année une maison qui appartient à la Banque de la République du Burundi (BRB).
«Lorsqu’elle était deuxième vice-gouverneur de la BRB, la ministre a bénéficié d’un privilège que la banque accorde à ses hauts cadres c’est-à-dire un logement gratuit.» Le président de l’Olucome s’interroge pourquoi Aimée Laurentine Kanyana n’a pas remis le logement alors qu’elle venait d’être nommée ministre de la Justice. «La BRB a été obligée de louer une autre villa à son successeur à raison de 3.500.000Fbu. Pire encore, c’est ladite banque qui supporterait les frais d’entretien de ce logement que la ministre occupe illégalement.»
« Détournement de fonds publics »
L’Olucome demande à la ministre Kanyana de payer les arriérés de loyer de 12 mois ainsi que les frais d’entretien déjà dépensés par la banque. «De la sorte, la justice sera faite, au cas contraire, l’Olucome considérera qu’il s’agit d’un détournement des fonds publics.» Pour faire cette requête, l’Olucome se base sur l’article 69 de la Constitution qui stipule que «Les biens publics sont sacrés et inviolables. Chacun est tenu de les respecter scrupuleusement et de les protéger. Chaque Burundais a le devoir de défendre le patrimoine de la nation. Tout acte de sabotage, de vandalisme, de corruption, de détournement, de dilapidation, ou tout autre acte qui porte atteinte au bien public est réprimé dans les conditions prévues par la loi.»
Dans la foulée, l’Observatoire exhorte le gouverneur de la BRB, Jean Ciza, à faire une requête à la ministre de la Justice afin qu’elle remette ce logement et restitue à la BRB une somme de 42 millions de Fbu.
La banque reste évasive
Contactée, la BRB semble ne pas vouloir s’appesantir sur le sujet. «La Banque voudrait vous informer que ses instances dirigeantes suivent de près ce dossier. En cas de besoin d’informer la presse sur la suite de cette lettre adressée au ministre de la Justice par l’OLUCOME, la BRB ne manquera pas de vous inviter », répond le service de communication de la BRB.
Iwacu a tenté à maintes reprises de joindre la ministre Aimée Laurentine Kanyana, sans succès.
Gabriel, tu dois être en agonie? igihe wavugiye amafuti ngo ni détournement ubu nturaruha? Mbe bashobuja sibo babigira? mbe ko nta enquête turabona ivuga kuri bashobuja?? batanga amahera ngo ni imfashanyo bagasubira bakayasubiza iwabo canke akaja mu mipfuko y’abantu nkamwe mubakorera. none ayo ma cas sinjojo? kutayavuga yoyo? Kuvuga ayabandi ayabo bakayicarako!! Ururimi ry’uwundi rurasosa sha??? Ubu twarabahinyuye. Ministre ari kukazi même nous les contribuable nous pouvons lui donner tous ces privilège qui vaut son titre. Et point et train.
Oh elle est de Ngozi? Peut etre que Rufyiri diffuse des rumeurs. J’aurais cru si elle etaitt ressortissant de Vyanda et/ou Rutovu.
hahaha!! Ubu naho Rutovu na Vyanda uvyadukanye gute ko turiko twibonera amasiha umugani wa ntuzenya le frondeur
Faisons calcul 3,5million *12*cadres qui feraient la même chose (200)=???? Autant de milliards alors que les Burundais meurent de faim. Barba bibuka ho kugura amazi n’akayi ka barya mwibarabara kubakorera bigumire birira burira indege nabo bakoma amashi! On appelle ca patriotrisme bien sur ! N c pas ?
Cher Elie,
Ne parlons pas de gens mais des idées.
Tu t’est déjà exprimé sur l’individu mais pas sur le sujet.
Que dites-vous de ce vol organisé de la ministre de la justice?
La chèvre broute là où elle est attachée, dit un dicton camerounais. Qui veut faucher l’herbe sous les pieds de notre ministre? Un inyankaburundi certainement!
Je propose la solution suivante pour règler cette question définitivement: Prélever 42 millions de BIF sur le montant collecté illégalement par les imbonerakure dans la commune de Ntahangwa au titre de la sécurité des habitants.
Toute autre moyen de pression sur la ministre de la justice restera improductif dans l’état actuel des choses: l’opposition parlementaire n’y pourra rien; la population non plus. Oublions aussi tout ce qui est enquête policière et j’en passe.
La chère broute là où elle est attachée, dit un dicton camerounais. Qui veut faucher l’herbe sous les pieds de notre ministre? Un inyankaburundi certainement!
Je propose la solution suivante pour règler cette question définitivement: Prélever 42 millions de BIF sur le montant collecté illégalement par les imbonerakure dans la commune de Ntahangwa au titre de la sécurité des habitants.
Toute autre moyen de pression sur la ministre de la justice restera improductif dans l’état actuel des choses: l’opposition parlementaire n’y pourra rien; la population non plus. Oublions aussi tout ce qui est enquête policière et j’en passe.
Ben, Si c’est un membre du gouvernement, Rufyiri peut toujours pousser la chansonnette….Les oreilles sont bouchees.
Pas du tout étonnant, Mr RUFYIRI mais merci beaucoup pour votre vigilance comme d’habitude. Depuis 2005, le régime en place est fondé sur la corruption, la violence, le mensonge et l’incompétence. Avec ce genre de comportement, ne soyez pas étonnés que le Burundi, notre pays, soit le plus pauvre du monde et un des plus affamés aussi. En dépit de ce bilan plutôt catastrophique et honteux, Président Fondateur veut régner eternellement sur le Burundi comme un Roi sans rendre compte à personne. Ce qui l’interesse, je pense, ce n’est pas tant le developpement du Burundi, qui demande plus de vision et de leadership, mais jouir du pouvoir lui, sa famille ainsi que ses proches. Les Burundais méritent mieux, je pense.
Cher Monsieur,
Je n’aime pas quand vous vous mêlez de la politique mais ici je vous soutiens.
Je vous invite aussi à écrire à la Banque de la République, au ministère de la bonne gouvernance et à la brigade anti corruption et si besoin, au président de la République..Si aucune de ces institutions ne daignent se saisir de la question, on comprendra .
Dans tous les cas, c’est scandaleux!
Monsieur ayuhu. C’est aussi son droit de se mêler de la politique. Un journaliste doit informer sur tous les aspects de la vie d’un pays. Il n’y a pas de sujet tabou même si ça doit faire mal à certains.
Mais non, Monsieur Harimenshi,
A ce que je sache, ce Monsieur n’est pas journaliste¨! Il lutte contre la corruption. Pour lettre son combat lisible, on ne mélange pas les choses, sinon, tout devient confus. Regarde ce qui se passe avec « nos » autres associations de la société civile: avant hier, defenseur des droits de l’homme, puis membres influents du CNARED, puis re-defenseurs des droits de l’homme…Qui peut encore les croire?
Pour Rufyiri, s’il ne reste pas dans sa ligne, cela devient aussi difficile…
Mr Ayuhu, Rufyiri peut envoyer des lettres à n’importe qui, eĺles resteront lettres mortes.
Qui me se rappelle pas de l’affaire falcon 50, les cahiers ougandais, etc. Rien n’a été fait.
Là vous entrez dans la fatalité et c’est grave…Il y a toujours de l’espoir.
Igihugu barakiriye abo bantu! Mbega yemwe bazohaga ryari?
Ahaaaa,
Muzobamenyera kuvyo bama.
Une ministre de la justice qui marche hors la loi!
Twige kubumbwa n’ivyo dufise.
Il faut comprendre qu’elle est native de Ngozi, la province chérie. NTIMUNGANA
C’est le contraire qui étonnerait.
Au moins dans le présent cas, OLUCOME intervient dans son champ d’action. Peut-t-on espérer que c’est un début pr rectifier le tir? L’avenir nous le dira. Sinon on était habitué à l’entendre prendre position sur sujets politiques susceptibles de lui faire perdre sa casquette de vrai militant anti-corruption.
@ Ayuhu Jean-Pierre
Monsieur Ayuhu, si vous ne comprenez pas la signification du concept « politique », je vous conseille d’aller voir au dictionnaire. Rufyiri, comme tout autre citoyen burundais, a le droit de donner son opinion sur tous les aspects de la vie du pays. C’est aussi simple que ça mais ça semble trop difficile à comprendre pour des gens comme vous, M. Ayuhu. En démocratie, tout citoyen, indépendamment de sa profession, a le droit de s’occuper de la vie de son pays.