Quelques jours après des échanges avec le Premier ministre, Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome (Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques) tire à boulets rouges sur les ’’oligarques burundais’’.
L’homme a connu l’exil suite à la crise politico-sécuritaire de 2015 pour ses prises de position et dénonciations. Déterminé, il n’a pas mâché ses mots au cours de sa conférence de presse sur l’inflation ce mardi 21 mars.
Le ton est vite donné : « Il y a trois personnalités puissantes dans ce pays à qui le gouvernement a octroyé tout le marché des engrais chimiques, il s’agit d’Olivier Suguru, Adrien Ntigacika et Vénérand Kazohera. Tout le monde le sait, ces hommes sont plus riches que l’Etat. Cela se comprend, ils s’accaparent de tout ce qui est collecté comme taxes et impôts de tous les Burundais ».
Dans la salle, on aurait entendu une mouche voler. C’est direct : « Allez-y demander au ministre de l’Agriculture et de l’Elevage et celui des Finances pourquoi tous les marchés publics ne sont octroyés qu’à certaines personnalités ».
Rien ne semble arrêter Gabriel Rufyiri : « Il y a également la société, ’’Prestige’’. L’importation du carburant a été confiée à cette entreprise par le gouvernement ».
Selon lui, c’est déplorable : « Au gouvernement, c’est motus et bouche cousue. Aidez-nous à savoir. Ces gens ont quelle force ? Qu’est-ce qu’ils ont ? Sont-ils nés avec une cuillère d’argent dans la bouche pour jouir de tous les privilèges, de tous les biens du pays à telle enseigne que tous les Burundais se retrouvent dans une misère sans nom, pris dans une souricière tendue par un groupe de cinq personnes ? Cela est impossible. C’est ce que je dis souvent, les bandits sont devenus plus forts que l’Etat. Il est vrai qu’ils ne peuvent pas agir seuls, ils doivent avoir des complices hauts placés », se désole-t-il.
Les exonérations sont passées de 18 à plus de 100 milliards
Dans les textes réglementant les exonérations, fait savoir le président de l’Olucome, il est stipulé qu’il ne faut pas dépasser 18 milliards de BIF. « Mais dans l’audit mené, nous avons constaté que ce seuil a été dépassé jusqu’à atteindre plus de 100 milliards de BIF, c’est un dépassement de plus de 500 % par rapport au montant fixé par la loi. Ceux qui font cela ont quel pouvoir ? Que les gens arrêtent de les traiter de « boss », de leur donner les honneurs qu’ils ne méritent pas », lâche le président de l’Olucome.
Il appelle le gouvernement et tous les Burundais à faire un examen de conscience : « Toute l’économie d’un pays ne peut pas être prise en otage par un petit groupe de personnes au moment où des gens vivent dans une précarité alimentaire ».
S’exprimant sur le manque criant de devises et son incidence sur la flambée des prix des produits de première nécessité, Gabriel Rufyiri épingle le même groupe de personnes.
« Les devises ne sont réservées par la BRB qu’à ceux qui importent les médicaments, les engrais et le carburant et vous savez que ces marchés ne sont octroyés ou tenus que par la même clique. J’ai même donné leurs noms, mais personne n’ose délier sa langue pour dénoncer », s’indigne-t-il.
Et de lancer un appel poignant: « Nous demandons au gouvernement de nous dire comment le marché du carburant a été octroyé à la société, ’’Prestige’’. Et c’est pareil pour les engrais, il faut nous dire comment ce marché a été attribué aux seules trois personnalités citées. Comment est-ce que la passation des marchés s’est déroulée ?
Et de conclure :
« Le problème au Burundi, c’est une clique de favorisés qui s’enrichit sur le dos du contribuable ».
Ni hatari. Nah’Imana kweri. Aho president yiriza imbere y’abenegihugu bashonje nawe yicarana n’abo ba oligarch imisi yose. Kandi azi ko aribo bifayiye ubutunzi bw’igibugu mu minwe ntihagire ico avuga. Iki kibazo ca carburant co umengo ntaco kikimubwiye. Kandi yari yavuze ngo aracifatiye mu minwe sinzi ko avyibuka. Ubu rero niwe yananiwe ntawundi tubibaza
Ce n’est un secret pour personne; c’est une évidence, le régime actuel a pour but de rendre pauvres la majorité des Barundi afin de les soumettre facilement.
Je ne suis d’aucune tendance politique mais il faut absoluement un changement avant qu’il ne soit tard. Dans le cas contraire le Burundi va sombrer.
le Burundi est confronté à plusieurs défis mais celui de la mauvaise gouvernance risque de nous conduire vers l’ingérable. L’économie nationale ne peut pas être l’apanage d’une catégorie des gens sinon le pays va s’effondre. En fait, la transparence dans la gestion des marches publics est un thème que échappe même ceux qui sont censés en être professeurs . c’est un domaine qui échappe tout le monde sauf les puissants dudit monde. Dans les conditions normales, le mot privilège est une exception mais au Burundi il est devenu un principe. contemplons donc les privilégiés se la couler douce dans de belles villas et les belles voitures. Quant à nous, on ne naît pas pauvre mais on le devient. le Burundi a toujours eu trois classes: les classe des riches, la classe moyenne et la classe minable des pauvres. aujourd’hui nous évoluons vers deux classes: les puissants riches et les minables pauvres. le malheur c’est que la classe moyenne en disparaissant s’engouffre en grande partie dans les pauvres très minables.
Citer des noms des personnes soupçonnées d’être impliquées dans des affaires de corruption est toujours très dangereux. Il faut être téméraire pour le dire publiquement. Je m’imagine que ces gens vont contrattaquer devant la justice et accuser Gabriel Rufyiri de calomnie mensongère et diffamation. Etant hyperpuissants, ils n’auront pas trop de peine à mettre la justice de leur côté. La boîte de Pandore est ouverte, fertile en péripéties. Wait and see.
Le poison pourrit toujours par la tête.
Les Bihangange qui ont le pays sous leurs coupes cautionnent ou se partagent le butin.
Le pays s’enf9nce, s’enfonce dans les ténèbres de la corruption.
Nous suivons les chemins battus du Congo voisin ou de Haiti
Le problème est global, national, à la fois simple et complexe. Ils n’agissent pas pour eux seuls, le fruit de leurs magouilles, ils ne le mangent pas seuls, ils sont aussi commissionnaires de leurs chefs, les généraux et officiers supérieurs , les ministres, les politiciens, les partis politiques. Malheureusement, le haut sommet de l’Etat ayant cautionné la non-déclaration des avoirs de tout ce monde, on n’y verra jamais clair.
Si un ministre, un général, un politicien, un DG, tout détenteur de mandat politique ou administratif, un parti politique, un commerçant, un citoyen ne justifie ses avoirs comme des comptes bancaires, la possession des maisons d’une valeur en centaines de millions ou des villas en milliards; des voitures, des jeeps, des remorques, des avoirs hors de portée de son pouvoir d’achat, comment voulez-vous que le Pays avance positivement ? Il avancera toujours vers plus de corruption et de malversations économiques, et le Peuple s’appauvrira davantage.
Ivyo vyategetezwa kuvurwa na président de l Assemblée .
Mais lui , il dit qu’il faut envoyer des vivres en Europe ou que le fbu est plus fort que le $ usd.
Et pourtant Rufyiri n’est pas grassement payé par les impôts.
Quelle est la position de l Assemblée ou du Sénat