Mardi 05 novembre 2024

Économie

L’Olucome en appelle au Chef de l’État à propos d’une société vietnamienne de télécoms

27/12/2013 12

Gabriel Rufyiri demande au président de la République d’intervenir pour retirer la licence de travail accordée à vil prix à une société vietnamienne de télécoms.

Gabriel Rufyiri : « Il faut des vérifications sur la destination de ces fonds » ©Iwacu
Gabriel Rufyiri : « L’Olucome ne peut, en aucun cas, continuer à être membre d’un organe qui n’existe que comme épouvantail. » ©Iwacu

Le président de l’Olucome assure qu’il y a un flou qui plane sur une société de télécoms, de droit vietnamien, qui veut s’installer au Burundi. En violation de l’ordonnance ministérielle n°232 du 09 avril 1999 qui prévoit que l’octroi d’une licence dans le domaine des télécoms doit être précédé par un appel d’offre international.
M. Rufyiri indique que des informations en leur disposition précisent que la licence donnée ne peut pas être en dessous de 60 millions de dollars américains. « Le projet de contrat en notre disposition, qui aurait été signé le 21 décembre 2013, montre que seuls 1O millions vont être donnés à l’Etat burundais », ajoute M. Rufyiri.

L’Olucome demande au chef de l’Etat et aux autres institutions compétentes d’arrêter cette procédure. D’après M. Rufyiyi, il y a une mission qui s’est rendue au Vietnam entre le 28 et le 30 novembre, dont les membres seraient, entre autres, des membres de l’ARCT et des représentants du gouvernement. Mais aussi un commissaire au niveau du parti au pouvoir.

« Personne ne veut lever le petit doigt ! »

En se gardant de citer des noms, le président de l’Olucome estime que la lecture du projet de contrat prouve que des magouilles entachent ce dossier. Un projet de contrat signé entre l’Etat du Burundi et la société Viettel Burundi (s.a.) pour l’établissement et l’exploitation d’un réseau de télécoms au Burundi. L’Olucome ne comprend pas comment toutes ces affaires louches continuent malgré l’existence des institutions chargées de les prévenir.
En outre, Gabriel Rufyiri ne comprend pas pourquoi l’autorité de régulation des marchés publics (ARMP), dont l’Olucome est membre, ne se saisit pas de ce dossier. Il constate que personne ne veut malheureusement lever le petit doigt pour protéger la chose publique dans le respect de la loi. Et il souligne que « l’Olucome ne peut, en aucun cas, continuer à être membre d’un organe qui n’existe que comme épouvantail. »

Forum des lecteurs d'Iwacu

12 réactions
  1. Nyange Anatolie

    Merci Rufyiri pour le signal.
    Mais quand meme, si tu dis que personne ne veut lever le petit doigt, j’espere que tu n’est pas le seul a etre patriote. Certainement qu’ils cherchent des donnees sures pour etre surs de la pertinence de leur reaction.
    Entretemps, il faut que l’Olucome nous donne quelques eclaircissements. Quelle est le cv de la societe(age, experience,etc..), quel montant d’autres societes de etlecoms ont donne avant de commencer a operer/
    Qui est responsable de la magouille! Que disent d’autres societes de telecom concurrentes operant au Burundi?En effet ce sont les premiers interesses sinon le peuple burundais est accoutume a vivre la misere en attendant que le Dieu vivant les libere.
    En ce qui me concerne je suis etonne qu’une societe fiable soit enregistree au vietnam qui n’est meme pas un pays emergeant. Ou sont passes les japonais, les chinois, les indiens, les americains, les sud africains etc.
    Something is wrong somewhere!

  2. Giti

    Ahahahaha, ni uko vyama basha! Nta gitangaje ni biyibire, ico nzi ni uko n’aho muvuza induru nta kiriko kiravamwo. Nyakubahwa yararivumereye ngo « les chiens aboient, la caravane passe »

  3. karonke

    this what happen when you don’t have anyone in country, what do you think someone from forest kibira would do with less education in his head, stop craying do something about, look you suppose to have march but mwaratinye so what do think this guys will do we are nation of cowed so stop complaining they will continue until you stop them, good luck

  4. Il faut chaque fois denoncer les magouilles qui se font surtout faites par les gens en charge. Mais je me demande, il n’ya pas de l’autorite nationale d-investigation. Cette autorite devrait etre plantee par le gouvernement mais travaillant independamment. C’est incroyable de voir un pays ou les autorites du parti au pouvoir font avaler aux autres leurs pensees, chose inhabituelle a l’etranger, la ou les partis en opposition denonces les abus du Preisident, Ministres et autres, chez nous, ca se fait pas, c’est honteux. Si on avait au Burundi les gens comme Rufyiri, on ne serait pas la nous sommes. Denoncez les abus du gouvernement s’il vous plait.

  5. Mwaro

    courage, notre grand et célèbre patriote, ils ne veulent pas parler car ils cherchent le budget pour la campagne mais qu,ils sachent que le bien publique est sacré.

    encore, cher notre président wasavye abarundi barihanze kutabandanya bacafuza igihugu cabibarutse, ndagutakambiye wumveko abashaka kwamiza umunoho mumatungo yigihugu aribo baha intigi abo batuvuga nabi. none harumuntu yovuga malversation atayo abona hama isi ntimuvume, haruwovuga ubwicanyi butabaye ngo bahave bamwumve, haruwovuga kubutungane bucumbagira bugenda neza hama ntabone umuvumo?

  6. KABADUGARITSE

    Eka ni « KAMINUZA » kweli mu gihe iyo nkuru yoba ariyo! Ariko rero, je crois que le lecteur a besoin de prendre connaissance des deux textes d’ordonnance et de contrat pour étancher sa soif.

  7. kaminuza

    none dushirireko natwe iyo projet de contrat tuyisomere!!!

  8. RUGAMBA RUTAGANZWA

    C’est cela la mauvaise gouvernance qui va nous maintenir dans une pauvreté sans précédent puisque tout investissement direct étranger comme cette société vietnamienne des télécoms est en partie détourné par ceux-là mêmes qui sont censés guider le Burundi sur la voie du développement. Tant que ce pouvoir restera en place, je ne vois pas le Burundi bouger d’un iota pour aller de l’avant en termes de développement socio-économique. C’est très triste pour notre pays.

  9. Burka

    Courage Gabriel,
    Mais ne quitter surtout pas cet agence de régulation, il vous permet sans doute d’avoir du frais, mais aussi de jauger la catégorie des serviteurs de la République. Il viendra le temps des générations conscientes, et tu nous aideras de les débusquer. Garder le cap.

  10. King James

    We Rufyiri reka abantu bikorere za deal na za business! Erega ntawusomera induru zivuga!!!

  11. borntomakelovenotwar

    Je me demande quel Dieu nos leaders adorent.

    • kazovakure

      None un petit pays comme le Burundi yakira amasocietes angahe ya telecommunications?
      abo bantu baza bitwaza telecommunications bashaka kugira izindi blanchiment d’argent. 7 societes, c’est trop.
      n’izindi zihari ntiziri en bonne sante. nibaze kugira investissement muyandi masecteurs!

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 3 628 users online