L’Olucome demande au Procureur général de la République de donner suite favorable aux 13 dossiers de corruption et de détournement depuis l’année 2006. Selon cet observatoire, ils ont occasionné un préjudice financier à l’Etat de plus de 105,179 milliards de Fbu.
« Le procureur général de la République doit faire recouvrer les montants logés toujours chez quelques individus bien connus pour lutter contre l’impunité », indique Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome. Cette somme serait de loin supérieure si la valeur actuelle de la monnaie était mise en exergue.
Les dossiers que l’observatoire cite portent notamment sur l’achat de six avions qui n’ont jamais volé (4 milliards de Fbu), la vente illégale et irrégulière du Falcon 50 (4 milliards 600 millions de Fbu), la dette des pétroliers envers l’Etat (10 milliards de Fbu), le dossier Café/carburant (23 milliards Fbu), le dossier INSS/OSSOM (52 millions de Fbu), l’affaire Luberski contre l’Etat du Burundi (3 milliards de Fbu), l’affaire Affimet (6 milliards de Fbu), le détournement des fonds publics par des diplomates burundais accrédités à l’étranger (679 millions de Fbu), le dossier concernant le projet Ruzizi (1,4 milliard de Fbu), l’effort de guerre, les fonctionnaires fictifs, les actions de l’État dans les banques mais qui ne produisent pas d’intérêt, la mauvaise gestion des capitaux de l’Etat dans les banques dont certains sont tombées en faillite (Cadebu, Camofi, BCD, BPB).
Gabriel Rufyiri précise que le procureur général de la république doit considérer les promesses du président Pierre Nkurunziza tenues d’abord lors de la présentation de son message à la nation le 31 décembre 2007. Ensuite, à son investiture en août 2010 pour son second mandat quant à la tolérance zéro à la corruption.