Pour l’Olucome, la mise en place d’une loi sur l’accès à l’information serait un grand pas vers le développement du Burundi. Pour l’observatoire, c’est extrêmement important que cette loi voie le jour.
« Tous les services publics, en plus des journalistes, ont besoin des informations », considèrent Gabriel Rufyiri, président de l’Observatoire nationale de lutte contre la Corruption et les malversations économiques (Olucome). Selon lui, même la société civile a besoin des informations en provenance des institutions publiques. « Mais, souvent, certains ne donnent pas d’informations. » Le président de l’Olucome affirme par exemple que la Cour des comptes peut chercher des informations au ministère des Finances et l’Office burundais des Recettes sans jamais les trouver. M. Rufyiri estime que c’est extrêmement important même capital que cette loi voie le jour. Il juge que c’est l’un des éléments qui accompagnera la vision du chef de l’Etat de faire du Burundi un pays émergeant en 2040 et un pays développé en 2060. « Quand il n’y a pas une information juste, équilibrée et équitable, c’est très difficile que l’on puisse avancer vers le développement. »
Gabriel Rufyiri pense que cette loi, une fois promulguée, sera une avancée significative pour le Burundi et les Burundais. « Il faut savoir que c’est une exigence internationale. » Il indique que la mise en place d’une sur loi sur l’accès à l’information reflètera une très bonne image du Burundi sur le plan international.
Alors Haziyo, directeur des médias, indique que les échanges en vue de préparer le processus de la mise en place de la loi sur la mise en place de la loi sur l’accès à l’information ont déjà commencé. « Les échanges viennent de se faire comme on l’a déjà fait avec les journalistes en 2022 ». Selon lui, le ministère qui a l’information dans ses attributions veut que tous les citoyens donnent leur contribution pour que, quand elle sera adoptée et promulguée, personne ne dise : je n’ai pas été consulté. « Au niveau du ministère en charge de l’information, nous voulons que tout le monde ait accès à l’information. »
Pour rappel, l’initiative de la mise en place d’une loi sur l’accès à l’information a été proposée pendant les états généraux de la communication et des médias de 2011.