A l’occasion de la célébration de la journée africaine de lutte contre la corruption ce 11 juillet, l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome) regrette que le Burundi se retrouve parmi les 10 pays les plus corrompus au monde. Il en appelle à la mise en œuvre de la convention de l’UA sur la prévention et la lutte contre la corruption.
« Depuis 2005, le Burundi a continué de régresser selon les indicateurs de Transparency International. En 2005, le Burundi occupait la 130ème place sur 167 États avec 23 %. En 2022, le Burundi occupe la 171ème place sur 180 pays avec 17 %. Cela montre qu’il n’y a pas eu des avancées significatives en matière de lutte contre la corruption », explique Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome.
Il rappelle que plusieurs institutions internationales évaluent le niveau de lutte contre la corruption comme l’un des critères pour débloquer les financements octroyés aux pays en voie de développement.
Selon lui, l’enrichissement illicite et le blanchiment d’argent sont une réalité au Burundi. Pour lutter contre la corruption, ajoute-t-il, il faut autoriser la société civile et les médias à avoir accès à toutes les informations.
Il fustige que 20 ans après l’adoption de la convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, la situation ne s’est pas améliorée en matière de lutte contre la corruption.
Pour Gabriel Rufyiri, la corruption sape l’Etat de droit et favorise l’anarchie dans le pays. Selon lui, elle crée le désespoir dans la population et viole les principes de la démocratie et de la bonne gouvernance : « La corruption est une menace, un cancer sur l’économie du pays ».
Le président de l’Olucome appelle les dirigeants à déclarer leurs patrimoines lors de la prise des fonctions et après leur mandat, comme l’exige la Constitution du Burundi. Et de demander les mandataires publics à respecter le principe des incompatibilités.
En outre, il demande aux pouvoirs publics d’engager des réformes profondes de l’administration burundaise, de la justice, mais aussi d’engager des hauts cadres de l’Etat ayant de l’intégrité et culture d’Ubuntu. Et de recommander la réforme du domaine des marchés publics et la séparation de pouvoirs.
Gabriel Rufyiri apprécie que le président de la République dénonce toujours la corruption : « Tous les dirigeants et la population devraient œuvrer pour éradiquer la corruption. Il faut surtout joindre l’actes à la parole ».
Quid de la convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption ?
Adoptée dans la deuxième session ordinaire de la conférence de l’Union africaine à Maputo le 11 juillet 2003, cette convention a été ratifiée par le Burundi le 18 janvier 2005.
Les États parties à cette convention se sont engagés à se conformer aux principes de respect des principes et institutions démocratiques, de la participation populaire, de l’état de droit et de la bonne gouvernance. Ils doivent respecter les droits de l’homme et des peuples ainsi que promouvoir la transparence et l’obligation de rendre compte dans la gestion des affaires publiques.
Les 48 États ayant déjà ratifié cette convention doivent promouvoir la justice sociale pour assurer le développement socio-économique et condamner les actes de corruption, des infractions assimilées et de l’impunité.
Cette convention africaine pour la prévention et la lutte contre la corruption est applicable pour différents actes de corruption entre autres le détournement par un agent public ou toute autre personne de biens appartenant à l’Etat, à des fins n’ayant aucun rapport avec celles auxquelles ils sont destinés, à son propre avantage, à celui d’une institution ou encore à celui d’un tiers. Elle est aussi applicable sur l’enrichissement illicite.
Pour lutter contre la corruption et infractions assimilées dans la fonction publique, les États parties de cette convention doivent exiger que tous les agents publics ou ceux qui sont désignés déclarent leurs bien lors de leur prise de fonctions ainsi que pendant et à la fin de leurs mandats.
A travers la même convention, les États africains se sont aussi engagés à assurer la transparence, l’équité et l’efficacité dans la gestion des procédures d’appel d’offres et de recrutement dans la fonction publique.
A l’occasion du vingtième anniversaire de l’adoption de cette convention, Transparency International, une ONG internationale visant à combattre la corruption et à promouvoir la transparence, souligne la nécessité d’accélérer les stratégies visant à lutter efficacement contre les flux financiers illicites et de garantir aux citoyens africains des services de base sans corruption.
Que ca fait mal d entendre ce commentaire.
Cet argent ne servira rien, à rien du tout si le opays reste gangrené par une corruption aussi crasse
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230719-burundi-le-fmi-accorde-au-pays-un-pr%C3%AAt-de-271-millions-de-dollars-le-premier-depuis-des-ann%C3%A9es
Pour ceux qui ne le savent pas.
Les 3 persinnalités sont : Le président du Sénat, le président du parlement et le Président du pays.
Cher Rufyiri
Je vous conseillerai d’ôter de votre tête la rengaine : Les hautes autorités devraient déclarer leurs biens avant d’entrer en fonction.
Personne ne vous écoute.
Même les 3 personalités les plus importantes au Burundi, aucune ne l’a encore fait.