Lundi 23 décembre 2024

Économie

Olucome : «Le gouvernement refuse le vrai dialogue»

Gabriel Rufyiri : «Seul le dialogue franc, sincère et inclusif peut résoudre les problèmes.»
Gabriel Rufyiri : «Seul le dialogue franc, sincère et inclusif peut résoudre les problèmes.» ©Iwacu

Cet observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques se dit préoccupé par le contenu de certains messages lancés par différentes autorités gouvernementales en rapport avec le dialogue.

L’Olucome demande qu’il y ait un dialogue franc et l’arrêt des violences qui s’observent ces jours-ci. «Il est évident que le dialogue tant attendu par beaucoup de Burundais et ses partenaires risque de ne pas avoir lieu.»

Selon Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome, c’est évident que le gouvernement n’acceptera pas de s’assoir avec certains politiciens burundais se trouvant à l’étranger. Dans un passé récent, rappelle-t-il, le Burundi a vécu une expérience relative au refus du dialogue. «Cela a entrainé une guerre civile qui a duré plus de dix ans occasionnant des dégâts matériels et humains énormes. Les dirigeants du parti Cndd-Fdd en savent quelque chose.»

M. Rufyiri est aussi préoccupé par le rapport d’enquête judiciaire sur ce que le gouvernement en place qualifie d’insurrection rendu public ce 17 septembre par le procureur général de la République.

L’Olucome rappelle qu’il y a eu par le passé des rapports rédigés par les régimes en place dont l’objectif affiché était d’incriminer leurs opposants ou ceux qu’ils considéraient comme leurs ennemis. «Ces rapports ne résolvent pas les problèmes mais c’est plutôt le dialogue franc, sincère et inclusif qui les dénouent.»

Cet observatoire condamne les assassinats qui continuent à se commettre sans que le gouvernement n’arrive pas à arrêter les auteurs faute d’enquêtes crédibles. «Ces actes prouvent que certains services de l’Etat, s’ils ne sont pas les auteurs, au moins ils sont complices et que certains citoyens possèdent des armes à feu.»

L’observatoire demande la réouverture de certaines radios,…

Sur ce, l’Olucome demande au gouvernement d’utiliser tous les moyens pour arrêter la violence, de mettre en application les recommandations issues du dialogue piloté par les Nations Unies, et d’accepter la libération inconditionnelles des manifestants, la réouverture des radios vandalisées, l’annulation des mandats d’arrêt contre certains leaders burundais,…

Cet observatoire appelle le gouvernement à reprendre sans délais le processus de dialogue entre les différents protagonistes, à mettre des commissions internationales indépendantes pour mener des enquêtes sur les récents assassinats et disparitions de certains citoyens. «Tous les jeunes habitants des quartiers dits contestataires ne sont pas des perturbateurs de l’ordre public.»
L’Olucome recommande aux acteurs politiques de faire preuve de souplesse et de privilégier toutes les voies pacifiques.

Cet observatoire demande à la société civile de continuer, malgré les menaces et les intimidations qui pèsent sur ses membres, sa lutte contre le non-respect des droits fondamentaux de la personne humaine.

L’Olucome appelle la Communauté internationale à peser de tout son poids sur les parties en conflit pour qu’elles se ressaisissent et dialoguent, «Il faut contraindre le gouvernement à respecter les engagements internationaux en rapport avec le respect des droits humains en initiant des enquêtes crédibles.»

Forum des lecteurs d'Iwacu

4 réactions
  1. abdoul

    « et d’accepter la libération inconditionnelles des manifestants »,

    Oui! Vous avez raison Mr Gabriel.Il faut libérer ces enfants.C’est vous qui devriez y être. Vous les y avez poussé puis vous avez pris le large.Et ils sont en train de payer tout seuls : ils ont arrêté leurs scolarité vous et vos enfants non, ils ont perdu leur liberté vous non, ils ont perdu le confort de leurs familles vous non!
    Et puis pour votre cas je croyais jusque récemment que votre champ d’action était la lutte contre la corruption!

     » Rufyiri est aussi préoccupé par le rapport d’enquête judiciaire sur ce que le gouvernement en place qualifie d’insurrection rendu public ce 17 septembre par le procureur général de la République. »

    Et comment vous qualifiez cela vous? N’est-ce pas qu’il y a eu destruction méchante des biens? N’est-ce pas qu’il y eu restriction des libertés individuels en empêchant les gens de vaquer normalement à leurs occupation?N’est-ce pas qu’il y eu assassinats de civils et de policiers de la part de vos « manifestants » ?

    Et puis l’Olucome demande la réouverture des médias. Là aussi vous avez raison. Je suppose que quand vous parlez média vous entendez aussi Rema FM qui a été la première être brûlée, donnant le signal de brûler les autres.
    Vous voulez la liberté de certains média et pas celle des autres(Puisque vous et vos amis avez refusé la liberté de manière brutale à REMA FM)?

    Pour ce qui est de dialoguer, pourquoi pas? Si c’est pour parler de l’arrêt des violences et de poursuite de leurs auteurs, des modalités de mise en prison des insurgés, de réparer les dégâts causés par eux, d’arrêter les putschistes……

    Sinon que voulez-vous d’autre qu’on discute?Ah oui! J’avais oublié votre fameux prétexte : Le 3ème madat !
    OK . Commençons par le commencement(voir paragraphe précédent) et puis on y arrivera.
    Sauf que même s’il n’y avait plus de problème de mandat, il y aurait problème de CENI, d’imbonerakure, et de je ne sais quoi pour éviter les élections.

    • Inyankamugayo

      Uvuze vyo. Abo bashuhurira urwaruka mu migumuko bategerezwa gufatwa bakabazwa igituma bahenda urwaruka kubera inyaga zabo.

      Ijisho ry’Imana rirababona.

      • Simba

        Bonjour Abdoul et Inyankamugayo.

        INYANKAMUGAYO. Très beau votre, Nike-name.

        ABDOUL, très belle analyse. Et mes compliments.

        J’imagine, Abdoul, que ce Gabriel,
        ce serait bien notre Rufyikiri,
        qui saurait très bien
        comment est le dialogue interburundais.

        Simona

  2. Simona

    Bonjour
    Cédric-Soledad URAKEZA.

    Excellent article, hein !
    Mes humbles, mais
    Sincères compliments.

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