La collecte des contributions pour les élections de 2020 est une pratique illégale, a fait savoir Gabriel Rufyiri, président de l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome), dans un communiqué sorti ce mercredi 11 juillet.
Il s’en tient à l’article 70 de la Constitution dans son alinéa 4. Celui-ci précise quand les autorités peuvent appeler le peuple aux contributions. «L’Etat peut proclamer la solidarité de tous devant les charges qui résultent des calamités naturelles et nationales». Et aussitôt de se demander si les élections sont une calamité.
Pour cet activiste de la société civile, cette collecte dissimule une astuce de «sucer à fond» les Burundais. Il s’en étonne car, explique-t-il, ils croupissent dans une misère sans nom.
«Comparativement à d’autres pays de l’Afrique, le PIB du Burundi est regrettable». Il est de 300 dollars américains par an et par habitant. Au moment où ceux du Rwanda et de l’Ouganda sont respectivement de 700 et 600 dollars américains.
Gabriel Rufyiri recommande notamment au gouvernement un dialogue inclusif. Il appelle les autorités à joindre l’acte à la parole : «Arrêter les slogans et concilier les discours avec des faits concrets».
Pour rappel, le gouvernement a lancé jeudi 5 juillet la campagne de collecte des contributions des Burundais de la catégorie des «non-salariés». Au sein de celle-ci figurent notamment des élèves et étudiants.
Emery-Délice Mutoniwabo