L’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome) demande aux autorités de faire un appel d’urgence à la Communauté internationale pour le secours des Burundais qui meurent de faim.
Dans un communiqué de ce jeudi 23 février, Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome, s’étonne du double langage de l’Etat burundais vis-à-vis de la situation de famine.
«Le gouvernement tient deux positions contradictoires. Alain Aimé Nyamitwe, ministre des relations extérieures, a déclaré en date du 19 janvier dernier, que le Burundi entre dans une phase humanitaire. Cependant, Martin Nivyabandi, ministre des droits de l’Homme, a fait savoir, ce 22 février, que la situation de famine est sous contrôle.»
Il s’offusque également de la décision de certains gouverneurs interdisant de vendre des produits vivriers de leurs provinces dans d’autres régions du pays.
«Les mesures des gouverneurs de Makamba et Muyinga sont contre la constitution en son article 33. Au lieu d’éradiquer la famine, elles contribuent à son élévation.»
Selon le ministre des relations extérieures, le président de l’Olucome ne comprend pas le sens du plan de réponse humanitaire lancé en janvier dernier. Sur son compte twitter, il soutient que ce n’est pas la 1ère fois que le pays fait face à une situation de faim.
Signalons que le président de l’Olucome recommande au gouvernement notamment de réduire les taxes sur les produits vivriers et d’exonérer ceux en provenance de l’étranger.