77 des indicateurs sont renseignés par des sources administratives tandis que 23% sont renseignés par des enquêtes. Cela montre qu’il faut renforcer la collecte des données administratives étant données qu’elles sont moins coûteuses et qu’elles permettent de renseigner plus de ¾ d’indicateurs.
Ce constat a été établi ce lundi 17 mai au cours d’un atelier d’échanges entre producteurs et utilisateurs des données de suivi de la mise en œuvre des ODD (Objectifs du développement durable).
L’objectif général était de rapprocher les utilisateurs des données statistiques pour une efficacité de la mise en œuvre des ODD. Il s’agit d’identifier les besoins des utilisateurs de ces ODD compte tenu du contexte actuel et d’adapter les outils de collecte des données.
Le directeur général de l’Institut de statistiques et d’études économiques du Burundi, Nicols Ndayishimiye indique que le Burundi a adopté le programme des Objectifs de développement durable déclinés en 17 objectifs, 169 cibles connexes et 244 indicateurs qui définissent les enjeux prioritaires pour mettre fin à la pauvrette, lutter contre les inégalités et l’injustice et faire face aux changements climatiques à l’horizon 2030.
Pas de service chargé des statistiques dans certains ministères
Ainsi d’ici 2030, indique-t-il, le Burundi devrait mettre fin aux fléaux immémoriaux comme l’extrême pauvreté, la faim, … et ne pas de contribuer à détériorer la planète terre, laisser d’intolérables inégalités qui ce qui créent des ressentiments et sèment le désespoir.
L’agenda 2030 représente une feuille de route universelle permettant d’orienter l’avenir de la planète vers des sociétés durable, plus résilientes et inclusivement engagées pour la paix.
Selon lui, le Burundi à l’instar des autres pays membres des Nations unies s’est promptement engagé dans la mise en œuvre de ce programme en se dotant d’un package national de 176 objectifs, 111 cibles et 176 indicateurs.
Nicolas Ndayishimiye fait savoir que le monde évolue du jour au lendemain et cette évolution va de pair avec les changements de mode de vie et de production des populations sans oublier les innovations dues à la nouvelle technologie. « Dans ces conditions la production des données statistiques doit tenir compte des besoins des utilisateurs potentiels ».
Les participants ont soulevé pas mal de défis notamment quelques ministères ne disposant pas de services statistiques fonctionnels et l’instabilité des services publiques, la production des statistiques de certains ministères et institutions qui ne sont pas régulières, le manque d’appareils pour produire des données statistiques notamment dans le secteur de l’environnement.
Ces participants demandent de mettre dans ces ministères et institutions des services statistiques fonctionnels et de produire régulièrement leurs annuaires statistiques tout en se référant aux besoins des données pour le calcul des indicateurs de suivi de la mise en œuvre des ODD.