C’est ce mardi 29 décembre que les cérémonies d’inhumation de l’ancien président la République, Pierre Buyoya à Bamako au Mali. A Bujumbura, il y a eu une messe de requiem à la Cathédrale Regina Mundi.
Des membres proches de sa famille, des parentés, des anciens hauts dignitaires dont l’ancien président de la Ceni, Paul Ngarambe, des hauts cadres de l’Uprona, et l’ancien chef d’Etat Domitien Ndayizeye ainsi que son épouse, ont pris part à cette messe célébrée par l’ancien Archevêque de Bujumbura, Mgr Evariste Ngoyagoye.
Aucun membre du gouvernement n’a pris part à cette messe de requiem en l’honneur de l’ancien chef d’Etat, Pierre Buyoya, signataire de l’Accord d’Arusha, un texte obtenu après de dures négociations avec d’autres protagonistes de la crise burundaise et après un travail acharné du médiateur sud-africain, l’ancien président Nelson Mandela. Ce prix Nobel de la paix n’a pas hésité à prendre à témoin la Communauté internationale pour cette cérémonie de signature de cet accord historique.
Pour l’ancien chef d’Etat Domitien Ndayizeye, président de la deuxième partie de la période de transition, il y a certes des griefs à reprocher à cet ancien ’’homme fort de Bujumbura’’, parce qu’il y a Buyoya avant les négociations et Buyoya après la signature de l’Accord d’Arusha.
Mais, selon Domitien Ndayizeye, malgré les zones d’ombre, la période de transition a été mené à bon port, avec le président Buyoya, jusqu’à l’élection du président Pierre Nkurunziza. D’après lui, après Arusha, Buyoya s’était métamorphosé. « Nous avons bien travaillé avec lui, nous avons appris à nous faire confiance et à traiter d’égal à égal ».
L’ancien président Pierre Buyoya est décédé le 17 décembre 2020 à Paris suite à la covid-19. Il venait de démissionner de son poste de Haut représentant de l’UA au Mali et au Sahel pour se consacrer à sa défense après sa condamnation à perpétuité par contumace dans l’affaire de l’assassinat du président Melchior Ndadaye, le 21 octobre 1993.