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OBR en question

20/06/2011 Commentaires fermés sur OBR en question

L’OBR (Office Burundais des Recettes) se défend de toutes les accusations portées contre elle. Emile Sinzumusi, commissaire général adjoint de l’office explique que la flambée des prix prend son origine dans une notion économique élémentaire : « La dualité de l’offre et de la demande. »

Selon lui, d’autres facteurs comme la rareté des denrées et le prix de revient jouent aussi sur l’augmentation des prix. Emile Sinzumusi affirme que l’OBR n’a pas le droit de fixer les prix. Il indique qu’il y a des prix réglementés comme par exemple le carburant qui est l’un des produits stratégiques. « Son prix influe sur le niveau général des autres prix et ce n’est pas l’OBR qui le fixe. »

Le commissaire parle aussi des prix libéralisés dépendant de l’offre et de la demande : « Ils peuvent dépendre aussi du coût de revient et souvent on évoque les taxes. »

D’après lui, l’office perçoit des taxes consignées dans les différents cadres légaux et réglementaires dont il n’est pas signataire : «Les taxes que nous percevons sont consignées dans la loi des finances votée par l’Assemblée Nationale et l’OBR se doit de les appliquer. »Pour lui, les taxes sont toujours ce qu’elles ont été même avant l’avènement de l’office.

Seule la perception des taxes doit être exhaustive : « Si dans l’ancien système les agents du fisc se donnaient la latitude de ne pas percevoir des taxes sur certaines personnes qui étaient pourtant redevables, l’office se doit de rompre avec cette pratique. »

Il constate que c’est cela qui est à l’origine des plaintes parce que les gens se voient demander les taxes alors que dans le temps ils étaient illégalement exonérés. Pour lui donc, ce sont les pratiques qui ont changé mais les taxes sont restées les mêmes.

Emile Sinzumusi, commissaire adjoint de l’OBR considère cet office comme un département du ministère des Finances qui se veut professionnel. Pour lui, c’est une structure mise en place pour répondre aux besoins du moment : « Nous sommes dans un contexte de crise mondiale où le pays ne doit plus compter sur les dons ou les appuis extérieurs exclusivement. »

Il rappelle qu’il faut aussi compter sur les ressources intérieures. Il estime que la mobilisation des ressources internes est menée efficacement quand elle est conduite par un office des recettes semi-autonome et professionnel.

Pour Emile Sinzumusi, les gens doivent plutôt demander des comptes à l’exécutif car ils doivent savoir à quoi servent leurs taxes au lieu de se plaindre. « Il ne peut pas y avoir de civilisation sans payement des taxes », remarque-t-il.

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