« Nous sommes déterminés à lutter autant que faire se peut contre la fraude. Nous réfléchissons sur une stratégie nationale de lutte contre cette pratique », a déclaré M. Domitien Ndihokubwayo, le nouveau commissaire général de l’OBR. C’était ce jeudi 24 juillet, lors d’une réunion avec les chefs de postes et de bureaux à Bujumbura.
Il a de nouveau souligné que la lutte contre la fraude et la corruption doit d’abord commencer au sein de son institution. Et de répéter la révélation faite le 15 juillet, lors d’un café de presse, qu’une commission ad hoc a été mise sur pied au sein de l’OBR.
Au sujet de l’insuffisance du personnel, M. Ndihokubwayo n’est pas hostile à l’idée de recruter de nouveaux éléments qui viendront en appui au personnel existant. Mais il demande au personnel déjà affecté aux services « Enquêtes et intervention rapide » de bien gérer le temps pour un meilleur rendement.
Il a aussi rappelé que tout citoyen est tenu à dénoncer les cas de fraude à sa connaissance, surtout que 10% de la valeur des produits saisis à la suite d’une dénonciation reviennent à l’informateur. A ce sujet, il a souhaité que les informateurs soient régularisés le plus tôt possible. Mais de faire cette mise au point : aucun informateur ne doit se dire être un agent de l’OBR ou se faire passer comme tel.
M. Ndihokubwayo reconnaît, néanmoins, que malgré les efforts que deployera son personnel, il est utopique de croire que l’OBR pourra arriver à une situation de fraude zéro dans le pays.
A ceux qui prétendent qu’après le départ du commissaire blanc, le laxisme pourrait régner en maître au sein de son institution, il est on ne peut plus clair : « Je m’engagerai personnellement, s’il le faut, pour accélérer la procédure de condamnation des employés qui se rendront coupables de corruption et qui partant, faciliteront la fraude ».