Dans une conférence de presse de ce 13 septembre, le commissaire général de l’Office Burundais des Recettes (OBR) met l’accent sur les innovations en cours pour améliorer la qualité des services offerts aux contribuables et les inciter à verser volontairement l’impôt. Il parle également des mesures prise en vue de lutter significativement contre la corruption au sein de l’OBR.
<doc5182|right>Selon Kieran Holmes, les recettes pour la période allant de janvier à août 2012, sont de plus de 343 milliards Fbu. L’année passée, elles étaient de 307,9 milliards, soit une augmentation de 11,3% en termes nominaux.
Toutefois, il reconnaît un écart négatif de 10 milliards de Fbu en faisant une comparaison avec les objectifs fixés de 353 milliards de Fbu. « Cela est dû à plusieurs facteurs externes et autres politiques prises par le gouvernement, comme l’exonération des produits alimentaires, la structure des prix appliqués sur les produits pétroliers, etc. », indique M. Holmes, tout en soulignant que les 2 millions de Fbu collectés mensuellement, permettront de relever le défis des objectifs fixés.
La transparence et la clarté dans les procédures
Si l’OBR a pu arriver à ces résultats qu’il juge très satisfaisants, c’est grâce, précise le commissaire général, au renforcement de sa politique de lutte contre la corruption au sein de l’institution. Un fait qui se matérialise par la diminution des longues procédures administratives pour bénéficier d’un service. « Une nouvelle instruction a été donnée aux agents de la douane pour qu’un dossier soit traité pendant deux jours au maximum. L’objectif, c’est de traiter 90% des dossiers en une journée », explique M. Holmes.
Selon lui, pour les demandes d’exonération, l’OBR procède actuellement à une vérification physique [présence du requérant, des documents, etc. Ndlr] et un dossier est traité par une équipe d’agents de l’institution, plutôt que par une seule personne qui collaborait avec l’Agence de Promotion des Investissements (API). « Grâce à cela, l’OBR a fait un pas important vers la réduction de la corruption comme l’a montré le rapport de Transparency International », se réjouit-t-il.
Payer volontairement
Dans le but d’augmenter les recettes, l’OBR s’est fixé comme mission de réduire le secteur informel. Ainsi, le recensement qui a eu lieu du 2 novembre 2011 au 16 août 2012, a permis d’enregistrer plus de 5000 contribuables. « Nous allons continuer en inscrivant 7000 nouveaux contribuables et cet exercice se poursuivra en vue d’élargir l’assiette fiscale », souligne M. Holmes.
L’amélioration du climat des affaires est également un des objectifs de l’OBR pour encourager les investisseurs étrangers et nationaux et ainsi renflouer les caisses de l’Etat. Plusieurs mesures ont été prises pour y parvenir. Notamment l’accord gratuit et en 15 minutes du numéro d’identification fiscal (NIF) qui valait 10.000 Fbu avant, l’augmentation de 3 mois, au lieu d’un seul, de validité de l’attestation de non redevabilité, l’état d’avancement satisfaisant des projets de Poste Frontières à Arrêt Unique pour permettre aux hommes et femmes d’affaires de passer moins de temps en exécutant les procédures douanières, etc.