Selon Mme Gertrude Kazoviyo, vice-présidente de l’Observatoire de l’action gouvernementale (OAG), le message des évêques catholiques devrait amener le Chef de l’Exécutif burundais à s’impliquer pour enclencher le processus du dialogue. « Le message de ces évêques a été positivement accueilli par toute la classe politique burundaise, tous les acteurs saluent cet appel au dialogue, un appel plein de conseils de sages » souligne-t-elle. <doc2346|left>Pour cette spécialiste du langage, après ce message du prélat, on n’a pas entendu les ’’polémiques’’ alimentées par le porte-parole du gouvernement à chaque fois que des associations ou des organismes osaient appeler le gouvernement à enclencher le dialogue pour que cessent les violations des droits de l’homme. « Il faut saisir la balle au bond, l’attitude positive des différents acteurs sociopolitiques face au message des évêques est une grande opportunité pour démarrer le dialogue et ces évêques ont une responsabilité historique et un grand rôle à jouer dans ce processus. Ils doivent aider dans ce dialogue », fait savoir la vice-présidente de l’OAG. Le prélat doit jouer alors ce rôle au regard de la crédibilité et de la confiance dont il jouit auprès de ces acteurs sociopolitiques, estime Mme Kazoviyo. L’OAG appelle la conférence des Evêques catholiques du Burundi à entrer en contact avec différents acteurs dont les leaders de l’opposition et surtout le président de la République pour analyser tous les contours de la question et préciser la faisabilité de ce dialogue. « Mais ’’si le président de la République ne l’autorise pas et ne le déclare pas, ce dialogue ne pourra pas démarrer », avise Mme Gertrude Kazoviyo tout en insistant sur les efforts à mener en termes de garantis sécuritaires pour convaincre les leaders de l’opposition en exil à prendre part à ce rendez-vous.