Mardi 24 décembre 2024

Politique

OAG, sur le CSLP II : « Le Burundi a pris des engagements envers ses partenaires, il faut les respecter »

Le consultant Charles Nihangaza a recommandé au gouvernement burundais de remplir les conditionalités exigées par les partenaires au développement, lors de la conférence publique sur « les enjeux et défis liés à l’aide publique au développement au Burundi pour le financement du CSLP-II », ce mardi le 20 août à Bujumbura. Un travail commandité par l’Observatoire de l’Action Gouvernementale (OAG).

De gauche à droite : Charles Nihangaza (conférencier), Richard Sahinguvu (OAG) et Prof Gilbert Niyongabo (modérateur) ©Iwacu
De gauche à droite : Charles Nihangaza (conférencier), Richard Sahinguvu (OAG) et Prof Gilbert Niyongabo (modérateur) ©Iwacu

Pour le décaissement effectif des fonds promis, le Burundi doit s’astreindre à toute une gamme de conditionalités. L’ancien ministre des Finances, Charles Nihangaza a cité entre autres : « La poursuite des efforts et les réformes visant à créer un environnement favorable au succès des programmes et investissements sous le CSLP-II, en particulier dans les domaines institutionnels et politiques ».
Le Burundi doit faire des efforts pour l’amélioration des droits de l’Homme et l’Etat de droit, la lutte contre l’impunité, la mise en place des mécanismes de justice transitionnelle et le renforcement de la démocratie, des liberté fondamentales et d’un climat politique ouvert et inclusif dans la perspective des prochaines échéances électorales.

Le consultant recommande aussi « la poursuite de l’amélioration de la bonne gouvernance démocratique et économique ainsi que l’établissement d’un Etat de droit proprement dit à travers le renforcement du leadership de pilotage économique, de lutte contre la corruption et de promotion des libertés individuelles ».

Bien plus, le gouvernement est appelé à préciser le contenu des réformes prioritaires et les chiffrer. Il doit aussi remédier aux inégalités sociales et améliorer la qualité de l’enseignement. Enfin, l’expert invite le gouvernement à améliorer le suivi et évaluation car le CSLP II souligne l’importance de la collecte, du traitement et de la diffusion des stratégies nécessaires au suivi à long terme.
Un des participant, Serges Ngendakumana , chercheur et analyste des politiques de la gouvernance, s’est dit satisfait du fait que malgré les divergences politiques, les intellectuels présents dans la salle sont tous unanimes pou reconnaître la nécessité du pays d’être aidé par les bailleurs et autres donateurs.

Le CSLP-II a été mis sur pied par le gouvernement burundais le 9 février 2012. Depuis lors il s’est engagé dans une mobilisation tous azimuts de fonds. Du 29 au 30 octobre 2012, c’était la conférence de Genève où le Burundi s’était vu promettre 2.6 milliards $ sur 1 milliard attendu par ses partenaires au développement. Dans la foulée de cette conférence, le Burundi a alors organisé une conférence sectorielle du 15 au 16 juillet, alors qu’une autre sera tenue en octobre.

Forum des lecteurs d'Iwacu

7 réactions
  1. jeunesse

    j’aurais demande au haut intellectuel du Burundi de donne leurs avis et conseil aux président du Burundi et gouvernement a fin de sortir de cette crise économique. sa sera mieux pour nous tous spécialement les nouveau génération et de la part du gouvernement de ne pas faire le sourd muet de les écoutez essayez de comprendre et aussi de demande de l’aide. bareke kuvyigumizako et merci pour L’OAG

  2. Kito

    Charles Nihangaza ancien ministre des finances…wtf ,qu’est ce qui ne va pas chez l’élite burundaise?c’est pitoyable

  3. Uwakera

    Plutôt les partenaires ont pris des engagements envers le Burundi, il faut les respecter. Mbega abarundi mwabaye gute? Umuntu iyo agukubise ikofe, ikosa nirya nde? Ni wewe utakwefye canke niwe yarigukubise?

    Muje ngaho mushingire impigi abantu qui font des annonces qu’ils ne respectent pas hama muce muza kwitako amakosa? C’est le comble de la honte et c’est ça le Burundi. Manque de patriotisme!!!

    • PCE

      Celui qui se nomme  » Uwakera » n’a rien compris à l’ histoire le décaissement des fonds était conditionnel , comme le Burundi n’a pas respecté les conditions il est tout a fait normal que les bailleurs ne decaissent pas l’ argent . Ce sont plutot les autorités qui n’ y comprennent rien. Comme d’habitude. Toujours des demi mesures ou des mesures biaisées , rien n’ a changé depuis longtemps .C’ est à en pleurer .

      • Uwakera

        @PCE

        Je reste fermement convaincu que plutôt Toi tu n’y vois que du feu dans les stratégies des Blancs de se faire passer pour des bienfaiteurs (« abagiraneza » comme vous les appelez si bien je suppose) alors qu’ils n’ont plus les moyens de l’être. Et ils inventent des conditionalités qu’ils savent pertinemment impossibles à remplir pour qu’au bout ils jettent le tort sur vous….. ça demande quoi pour comprendre, cher Mr. PCE? Ca ne demande que d’être un bon patriote, c’est tout.

        • Kaminuza

          ….ça demande d’accepter d’arrêter de tuer , voler ses propres compatriotes …pour être aider.

  4. bornto

    //Un des participant, Serges Ngendakumana , chercheur et analystes des politique de la gouvernance, s’est dit satisfait du fait que malgré les divergences politiques, les intellectuels présents dans la salle sont tous unanimes pou r reconnaître la nécessité du pays d’être aidé par les bailleurs et autres donateurs.//
    C’est un esprit de patriote qu’ils ont manifesté.
    Malheureusement il est beaucoup d’autres qui font le contraire.
    Mais cet appel //Le consultant recommande aussi « la poursuite de l’amélioration de la bonne gouvernance démocratique et économique ainsi que l’établissement d’un Etat de droit proprement dit à travers le renforcement du leadership de pilotage économique, de lutte contre la corruption et de promotion des libertés individuelles »// doit être appliqué par le Gouvernement, sinon rien ne va s’améliorer et le Peuple affamé, un jour, pourra demander les comptes ou les régler.

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