Cette réaction tombe après l’évasion de la prison de Rumonge d’Innocent Ngendakuriyo alias Nzarabu, [condamné à perpétuité->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article1865] pour avoir pris part à l’attaque qui a fait au moins 38 morts à Gatumba.
<doc6584|left>"Avant de constater qu’il manquait à l’appel ce vendredi 28 décembre 2012 et de le signaler le lendemain, il y a eu une visite d’agents des renseignements", croit savoir Pierre-Claver Mbonimpa, pour lequel "Nzarabu a même été amené à Bujumbura pour échafauder de nouveaux montages afin d’incriminer des opposants, des activistes des droits de l’homme et des journalistes dans l’affaire du [massacre de Gatumba->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article900]"
Objectif de ces opérations : effacer les traces d’implication de certains responsables du pays dans l’affaire, en éliminant des témoins comme cela a été fait pour Carmel Nduwayezu alias Mukono. "Le risque de subir le même sort que ce dernier est là", fait savoir le président de l’Aprodh, à propos de Nzarabu.
Pour rappel, l’évadé de Rumonge a accusé plusieurs hauts gradés de la police d’être responsables du massacre de Gatumba durant un procès très médiatisé, demandant même à plusieurs reprises une confrontation. Refus catégorique de la part du ministère public, jugeant inutile de convoquer à la barre ces agents mis en cause et affirmant ne pas avoir trouvé assez d’éléments à leur charge lors des enquêtes menées.
Le parquet de Bururi a par ailleurs condamné, le samedi 29 décembre, l’officier de police de permanence à la prison de Rumonge à une peine d’emprisonnement de 20 ans pour flagrance après l’évasion de Nzarabu.