Les pêcheurs se soulagent dans les eaux du lac Tanganyika accentuant ainsi sa pollution. Une association de protection de l’environnement tire la sonnette d’alarme pour la construction de latrines sur les ports de pêche.
« La situation est catastrophique. Ils se soulagent dans les eaux du lac ", signale Mamert Sabushimike, président de l’association des amis de la nature, qui œuvre au sud du pays. Il précise que dans certains endroits, on peut voir à l’œil nu des excréments humains flotter sur l’eau. Malgré cela, continue Mamert, des gens continuent à faire la vaisselle, la lessive et les baignades dans le lac.
Il indique que, selon une enquête qu’il vient de mener sur les différents ports de pêche des communes Rumonge et Nyanza-lac, il y a absence de latrines. .
" Il faut des solutions durables "
Benoît Ruvumwa, un pêcheur qu’on a rencontré au port de pêche de Karonda, commune Rumonge, indique qu’il faut des solutions durables à ce problème. Il demande aux autorités administratives et sanitaires de construire des latrines durables aux ports de pêche. Selon lui, les pêcheurs à eux seuls ne sont pas en mesure de le faire.
Les administratifs de ces deux communes indiquent que des campagnes de sensibilisation des pêcheurs et de la population sont en cours. Salvator Niragira, un habitant de la commune de Nyanza-lac demande aux associations qui militent pour la protection du lac Tanganyika, dont l’Autorité du lac Tanganyika, l’ACVE, le Projet eau et assainissement (PEA) s’y investissent aussi.