C’est en grande pompe qu’a été ouvert officiellement, ce jeudi 18 avril, le camp des réfugiés de Nyankanda, en commune Butezi de la province Ruyigi. Trois cent ménages comptant 1162 congolais, femmes pour la plupart, établis sur un périmètre de 77 ha, à la colline Munyinya.
Avant de rejoindre l’endroit préparé pour les cérémonies, différentes personnalités font une visite guidée dans le camp. Entre autres Déo Ruberintwari, secrétaire permanent au ministère de l’Intérieur, Saoudatou Bah-Mansaré, cheffe de la sous-délégation du HCR à Ruyigi, le gouverneur de Ruyigi, des représentants de différentes ONGs partenaires du HCR, etc.
Ils explorent différentes installations socio-sanitaires érigées dans le camp. Un établissement scolaire, Un centre de santé, une unité de production des briquettes combustibles, des blocs administratifs, etc.
Des infrastructures en dur pour la première fois dans les camps de réfugiés au Burundi. M. Ruberintwari parlera d’un « camp qui ne ressemble pas aux autres », appelant aussitôt les réfugiés à sauvegarder ses bâtiments.
Avant de réitérer l’engagement du gouvernement burundais à ne ménager aucun effort pour le bien être des réfugiés, soulignant que plus de 78 mille réfugiés, congolais essentiellement, se comptaient sur le territoire burundais au 31 mars dernier.
Il appelle réfugiés et population environnante à vivre dans la fraternité, solidarité.
Prenant la parole, Mme Bah-Mansaré a abondé dans le même sens. «Ce camp est le vôtre, rendez-le viable pour le bien de vous-mêmes et des communautés locales». Pour elle, ce camp démontre une fois de plus l’hospitalité du Burundi et de ses citoyens. Ainsi, elle appelle les réfugiés au respect des institutions et lois burundaises. Et les exhorte à la cohabitation avec les communautés hôtes.
Le camp de Nyankanda, 5ème des camps de réfugiés congolais se trouvant au Burundi, à côté de ceux de Kinama, de Musasa, de Bwagiriza et de Kavumu, a été construit sur un financement de près de 5 milliards de BIF. Ses maisons sont classées dans deux catégories, celles traditionnelles et celles préfabriquées. Les réfugiés ont le choix entre les deux.