La police a arrêté, ce mercredi 20 mars, un faussaire en possession de plus de 220 sceaux et plusieurs documents. La police a aussi saisi une importante somme d’argent (3.912.000Fbu) lors d’une fouille perquisition opérée au domicile de la sœur de ce faussaire.
<doc3352|left>Il habite au quartier Jabe, mais c’est chez sa sœur, à Nyakabiga I, 10ème avenue, no 17 que tous ces objets étaient cachés. Pour des raisons d’enquête, selon la police, son identité n’a pas été révélée. La sœur de ce faussaire a été arrêtée aussi pour de raisons d’enquête.
Tous les objets saisis se trouvaient dans des bouteilles thermos, un camouflage sournois qui avait jusque là réussi. Il y avait toute une gamme de tampons dont les sceaux de plusieurs ministères (Finances, Intérieur et Sécurité Publique, Travaux Publics, Forces de défense nationale, …), de l’OBR, de la Mairie, de la Direction de l’Urbanisme, des Douanes, de la Direction générale de la police nationale, des Commissariats de police et même de la présidence de la République et du SNR sans oublier les sceaux de plusieurs Universités tant publiques que privées (Université du Burundi, INSP, Université Martin Luther King, ISCG, IST, Université Grands Lacs).
Ce n’est pas tout comme prise ; il y avait des cachets des banques comme la BRB, la BBCI, la BANCOBU. Il y avait également des sceaux des ONG, des ambassades, des cachets de plusieurs communes du pays.
Ce contrefacteur pouvait délivrer plusieurs types d’attestations, des convocations, des cartes d’identité, des attestations de sortie de la douane, des permis de conduire, des mandats d’arrêt et d’amener, des avis de recherche, des procès verbaux de constat, des attestations de non redevabilité, des certificats de fin d’études et de réussite, des diplômes de licence, d’ingénieur technicien, des diplômes des humanités générales et techniques, etc. La liste n’est pas exhaustive.
Selon Elie Bizindavyi, porte-parole de la police, la PNB (Police Nationale Burundaise) va tout faire pour démanteler ce qu’elle pense être un réseau. En outre, M. Bizindavyi demande à la population de ne pas recourir aux faussaires car la contrefaçon est un crime puni par la loi. Il recommande à l’administration d’être vigilante en cas de recrutement. Il appelle la population à dénoncer tout cas suspect.