Lundi 25 novembre 2024

Archives

Nyabiraba : un orphelinat pas comme les autres

05/05/2013 Commentaires fermés sur Nyabiraba : un orphelinat pas comme les autres

De jeunes filles ont décidé de prendre en charge les enfants abandonnés ou orphelins de mères au plus jeune âge. Elles s’occupent actuellement de 38 enfants. Sauf, l’association Ishaka qui est en train de leur construire des latrines et douches, aucune autre aide extérieure ne leur est déjà parvenue.

<doc4805|left>L’orphelinat est à deux cents mètres de la paroisse de Nyabiraba et à 20 minutes de voiture du chef lieu de la commune Gishubi. Depuis 2007, il accueille des enfants orphelins ou abandonnés par leurs familles. L’idée est venue de deux jeunes filles qui ont eu pitié d’un enfant abandonné par sa mère après sa naissance. Par après, les autres jeunes filles se sont jointes à elles pour accueillir plus de bébés.

L’orphelinat assiste à ce jour 38 enfants dont le plus grand est âgé de quatre ans. Malgré les efforts de ces filles qui s’investissent corps et âme pour assister ces enfants qui, parfois, n’ont pas de repères familiales, les problèmes sont nombreux.
Depuis sa création l’orphelinat dispose seulement de trois blocs dont l’un est encore en construction. Les murs sont en briques adobes et le plancher n’est pas cimenté. L’orphelinat dispose en tout 17 chambres avec lits mais deux seulement sont équipées de matelas. Deux ampoules éclairent tout le bloc. Non loin des dortoirs, des trous moins profonds servent de latrines, avec une odeur nauséabonde. La clôture  est faite de branchages et derrière ces bâtiments qui font office de dortoirs, un terrain non défriché sert de séchoir.

Elles cultivent la terre pour nourrir ces enfants

D’après les filles qui s’occupent de ces enfants, les aides sont presque inexistantes. Pour les nourrir, elles cultivent la terre. Les champs n’étant pas vastes, elles sont obligées de travailler dans les champs des particuliers pour partager la récolte avec les propriétaires. Selon ces filles, elles manquent souvent des liquidités quand il s’agit d’acheter les médicaments des enfants dans les pharmacies.

Odette Nduwimana est parmi les premières jeunes filles. Elle a aujourd’hui 18 ans et ne souhaite pas aller se marier par pitié de ces enfants. Nduwimana annonce qu’elle a déjà choisi sa vie : être plus proche des vulnérables, surtout les petits enfants.

Pour améliorer l’hygiène de l’orphelinat, l’association Ishaka est en train de leur construire quatre latrines et quatre douches en dure. Cette association a profité de cette occasion pour donner à ces enfants habits, nourriture et jouets.
A la tête d’une délégation de 22 jeunes hollandais de passage au Burundi, André Nkeshimana, son président, a salué l’initiative de ces jeunes filles. D’après lui, soutenir les enfants en difficulté conduit au développement du pays. Il a demandé aux autres bienfaiteurs de venir en aide à cet orphelinat de Nyabiraba.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Question à un million

Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

Online Users

Total 1 852 users online