Depuis le mois d’août, les habitants de cette commune juchée dans les montagnes escarpées de Bujumbura rural vivent la peur au ventre. Ils sont pris en tenaille.
A première vue, tout semble calme, des maisons aux tôles ondulées scintillant au soleil sont juchées sur les flancs des collines. Des montagnes verdoyantes sont traversées, comme des nervures, par des sentiers serpentant.
Les braves habitants de ces hauteurs les arpentent chaque jour, panier plein de marchandises destinées à la plaine, bien posé sur la tête. Ces montagnes sont de véritables mamelles nourricières de la capitale.
Mais ces gens des montagnes surplombant la capitale Bujumbura se disent malmenés le jour par les Forces de l’ordre qui ratissent sans discontinuer la région passant au peigne fin toutes les collines.
La nuit tombée, c’est le tour des groupes d’hommes armés qui font la navette entre différents villages de cette commune et même dans la commune voisine de Kanyosha.
Il n’y a pas de répit pour nous, se lamente une vieille dame rencontrée à Nyabibondo, quand ce ne sont pas les militaires et les policiers qui se relaient pour faire leurs opérations de fouille perquisition qui n’en finissent pas, ce sont les groupes armés qui viennent pendant la nuit nous prendre du petit bétail. «On dirait les années de triste mémoire, nous croyions que ces pratiques de racketter la population étaient révolues mais malheureusement, elles reprennent de plus belle. »
Plus loin, sur la colline de Mayemba, ce sont les mêmes jérémiades : «Tous les jours, les militaires et les policiers vont de village en village pour demander si nous n’avons pas vu de personnes suspectes. Il est de plus en plus difficile pour nous de distinguer les vraies forces de l’ordre des fausses. Ces hommes en armes sont habillés de la même manière.
Avec cette situation inquiétante, raconte un autre habitant de Nyabiraba rencontré sur la RN7, les jeunes de notre commune ne vivent plus ici, ils sont les plus visés. «Quand ce ne sont pas les Forces de l’ordre qui les accusent d’être de mèche avec les groupes de malfaiteurs, ce sont ces hommes armés qui les taxent de collaborateurs. Ils préfèrent s’en aller», déplore-t-il.
Rencontré, l’administrateur de la commune Nyabiraba, Ferdinand Simbananiye, confirme la présence des groupes d’hommes armés qui écument la région. «La population les signale dans les localités comme Mayemba, Kinyami et Raro», indique cet administratif citant les rapports faits par les chefs de collines.
Si nkurunziza n’avait cherché le 3 eme mandat on n’en serait pas là.
Pauvre Bujumbura rural! Cette région naturellement généreuse et pacifique risque encore une fois de devenir le champ d’opération et de bataille de toute la soldatesque du pays. Car voyez-vous, pour contrôler Bujumbura la capitale, il faut d’abord contrôler Bujumbura rural. Sur ce, je n’apprends rien au CNDD FDD, FNL et autres.
Oh mon pauvre petit peuple! Tu paies toujours pour les appétits égoïstes. Ceux qui sont nés de toi, qui vivaient pieds nus et marchaient jusqu’à 15 km et ont étudié l’université gratuitement et étant nourris t’ont oublié. Maintenant ils sont avides du pouvoir même si tu doit périr, rester dans la misère ou être assailli par toutes sortes de maladies dans des camps de réfugiés.
vraiment c’est domage.
« gusubira muvyahitiye »
une realite est sur: le pays va mal
@ Ndayipfukamiye Jean Claude
Bonjour NDAYIPFUKAMIYE.
Veuillez bien m’excuser, mais je ne comprends pas l’idée que vous voudriez exprimer.
Que ce que ça veut dire :
« Vraiment, c’est dommage » ? Puis, « gusubira muvyahitiye » !?
Mes remerciements anticipés.