17.000 arbres plantés, 20 ha aménagés dans le marais de Kigazo pour la riziculture, 57 vaches de races améliorées distribuées dont 4 taureaux, 588 chèvres de race améliorée dont 21 boucs, 29 sources d’eau réaménagées, une augmentation salariale de 7.000Fbu pour les employés de la commune…
… telles sont quelques unes des réalisations en commune Nyabihanga durant la période 2010-2011. Cela a été annoncé au cours d’une rencontre de ses natifs, ce samedi 28 avril. D’après l’administrateur communal Isaac Ciza, ces réalisations ont été possibles grâce à l’appui de certaines organisations ou associations : Croix Rouge, RSN Justice-démocratie, Association Gira Kazoza, PRODEMA (Projet pour le développement des marchés agricoles), … L’administrateur signale qu’en plus de cinq centres de santé sur place, deux nouveaux ont été construits : l’un à Nyakaraye et l’autre à Kirambi. Il indique que trois agents chargés de l’hygiène sont actifs et trois pharmacies privées sont déjà opérationnelles dans la commune. Isaac Ciza précise qu’une trentaine de salles de classes ont été construites au cours des travaux communautaires. Une vingtaine d’autres, dit-il, sont en cours de construction ou de finition. Il donne l’exemple de l’Ecole primaire de Gatwe où la population a déjà fabriqué 70.000 briques adobes et la place déjà aménagée. D’après lui, trois bureaux de directeurs ont déjà été construits. Sur financement de la Banque Mondiale, un marché moderne est en train d’être construit. Pour 575.000 000 Fbu, les travaux ont commencé en janvier 2012 pour une période de sept mois. Grâce à la détermination des ouvriers, l’administrateur estime que les travaux seront achevés fin mai. Construit sur 9.000 m2, le marché aura une boucherie frigorifiée, un bloc administratif, des kiosques et des sanitaires modernes,… En outre, M. Ciza souligne que la commune a donné une contribution de 5% soit 30 millions Fbu ; une somme collectée au niveau des natifs, des commerçants et une contribution du FONIC (fonds national d’investissement communal). L’administrateur indique qu’un pont reliant Gitega à Nyabihanga est en train d’être finalisé sur la rivière Ruvyironza à Kibogoye. Avec la récente installation de l’électricité, M. Ciza estime que beaucoup de projets vont être réalisés comme l’installation d’une menuiserie, d’un atelier de soudure,…. Il parle aussi d’un four moderne de tuile construit à Kibogoye. Suite aux comités de sécurité mis en place sur chaque colline, l’administrateur a indiqué que la sécurité est bonne : « Treize partis politiques et différentes confessions religieuses mènent une bonne cohabitation », fait-il remarquer. Cependant, précise-t-il, une lutte acharnée doit être menée pour combattre les boissons prohibées et le banditisme.
Encore du pain sur la planche
Malgré toutes ces réalisations, la commune Nyabihanga fait face aux problèmes multiformes. D’après les lamentations des directeurs des écoles présents dans cette réunion, les effectifs sont élevés dans les salles de classes. Un manque criant du matériel scolaire comme les pupitres, les machines photocopieuses, les imprimantes, voire les feuilles,…a été signalé. Un autre défi très important, est la croissance démographique. Selon l’administrateur, sur une superficie de 143,44 km2, la commune compte une population de 82 299 personnes (mars 2012). Elle compte 13186 ménages (Janvier 2012). Bref, elle est la plus peuplée de la province Mwaro et connait un accroissement élevé. D’après Isaac Ciza, 218 enfants sont enregistrés et 36 nouveaux ménages sont fondés mensuellement. Il se manifeste donc d’après l’administrateur, un déséquilibre notoire entre l’effectif de la population et les ressources. Paradoxalement, la commune enregistre beaucoup de personnes souffrant de la kwashiorkor alors qu’elle se classe 1ère en terme de production agricole dans la province Mwaro. Les routes sont dans un état critique. Ce qui handicape la circulation surtout pendant la période pluvieuse. Isaac Ciza indique que la commune ne dispose pas d’un conseiller technique. Des quatre zones : Nyabihanga, Kibungere, Munago et Muyange , les deux dernières ne disposent pas de bureaux.