Ce 30 septembre, l’administrateur de la commune Ntahangwa a sorti un communiqué interdisant aux propriétaires des studios et salles de cinéma d’exercer leurs activités au-delà de 18 heures. Une mesure décriée.
« C’est vers 18 heures que nos clients quittent leurs boulots et peuvent venir avec leurs clés USB pour qu’ils puissent avoir leurs séries préférées et les chansons de leur choix. Et voilà, il nous est interdit de travailler. Comment allons-nous faire alors ? C’est notre gagne-pain », déplore un propriétaire d’un studio.
Malgré ces lamentations, l’administrateur de la commune Ntahangwa a interdit, à partir de jeudi 30 septembre, aux propriétaires des salles de cinéma et des studios de vaquer à leurs activités au-delà de 18 heures.
Kamenge est l’un des quartiers de la commune Ntahangwa, au nord de la capitale économique Bujumbura où foisonnent des salles de cinéma et des studios fournissant notamment des chansons à la mode et des films.
Sur une seule avenue, à chaque 5 ou 10 mètres, se trouve une salle de cinéma ou un studio. Chaque studio diffuse une chanson de son choix pour attirer la clientèle créant une cacophonie. « Toute personne qui veut créer son propre business dans ce quartier, son premier choix, c’est une salle de cinéma ou un studio », lâche un habitant du quartier de Kamenge.
Ce business rapporte pas mal d’argent, selon les propriétaires. Ils gagnent 10.000 à 15.000 francs burundais par jour : « Souvent, nos clients veulent des séries télénovelas mexicaines ou des Philippines. On doit être à jour. Si une nouvelle série ou un nouvel épisode sort, on télécharge. Pour 30 épisodes, c’est 500 francs burundais. Et nos clients viennent souvent le soir », explique un autre propriétaire d’un studio à la 6ème avenue.
Même son de cloche pour les propriétaires des salles de cinéma. Leurs propriétaires grognent. Pour trois films, ils peuvent gagner 500 francs par personne.
Mais ils gagnent beaucoup lors des compétitions internationales de football : « C’est pendant les matches de la Champions League et autres championnats internationaux qu’on gagne beaucoup d’argent, c’est 1.000 francs burundais et plus et ces matchs se passent souvent le soir. On ne sait pas ce que nous allons faire. On ne peut pas se contenter de ces 500 francs seulement des films. Il faut qu’on ait plus d’argent afin de payer le loyer et l’électricité », insiste un propriétaire d’une salle de cinéma à Kinama.
D’après Ernest Niyonzima l’administrateur de ladite commune, cette mesure a été prise pour permettre aux élèves de réviser tranquillement leurs cours à la maison et aussi d’éviter le tapage nocturne. Une décision qui a été saluée par les uns et contestée par les autres.
Ils lui demandent de revoir cette mesure : « Nous ne pouvons pas refuser les décisions prises par nos dirigeants, mais nous demandons que celle-ci soit revue. Nous limiter à 18 heures, cela n’est pas la solution ».
Je lis: »« Toute personne qui veut créer son propre business dans ce quartier, son premier choix, c’est une salle de cinéma ou un studio ».
Comme vous le préconise notre Chef d’état, créez une Coopérative ou une Société et ouvrir une , deux grandes salles de cinéma ou de studio est la solution idéale. Votre plainte est irrecevable. Hagarika akajagari.
Ne tuez pas l’emploi !!! Construire des studios isolés phoniquement seraient bénéfiques. Faire appel à l’expertise nationale des architectes et ingénieurs nationaux.