Le drame s’est produit au quartier Nyabagere, zone Gihosha en commune Ntahangwa. Le mari a tué son épouse et s’est pendu. Les voisins sont choqués.
Vers 6 heures, ce jeudi 19 novembre, les habitants du quartier Nyabagere et Muyaga en zone Gihosha ont fait une découverte macabre. Un certain Adronis Niyonkuru a été retrouvé mort, pendu sous un petit pont séparant les deux quartiers.
Selon les voisins, c’est en allant annoncer la mauvaise nouvelle à sa femme, Denise Mukamana, avec qui il habitait depuis 9 mois qu’ils ont trouvée qu’elle aussi était morte, tuée dans son lit, dans la chambre à coucher conjugale. La femme avait été poignardée au niveau du cou et à la poitrine.
Vers midi Iwacu s’est rendu au domicile des défunts au quartier Nyabagere, à une centaine de mètres du lieu de suicide du père de famille. Leur maison était fermée. Des voisins horrifiés, désemparés, en deuil. Les voisins évoquaient un couple « normal », qui s’aimait Ils s’interrogeaient sur le sort des deux enfants du couple disparu. Les enfants ont été récupérés par une connaissance de la famille.
La domestique et les deux enfants de 12 et 7 ans ne s’étaient pas rendu compte que la maman, Denise Mukamana, avait été tuée dans son lit. « Quand j’ai entendu la mauvaise nouvelle, je me suis précipitée chez lui pour alerter sa femme. Sa domestique m’a dit qu’elle était encore endormie. J’ai insisté et, finalement, j’ai décidé de rentrer dans la chambre à coucher. Elle était recouverte de draps. En la découvrant, j’ai constaté que son corps était maculé de sang», raconte une voisine les larmes aux yeux.
« Un acte prémédité »
A côté du corps, elle a découvert une lettre où le mari affirmait avoir tué sa compagne parce qu’elle se préparait à le quitter et se remarier avec un autre. Dans cette lettre, le pendu énumérait les montants qu’il a dépensés pour elle. Il a conclu sa lettre par l’annonce de son choix terrible :« je décide de me suicider, car ceux qui s’aiment partent ensemble ».
Selon leur domestique qui ne sait pas à quel saint se vouer, Adronis Niyonkuru avait passé toute la journée à la maison. « Depuis midi, il m’a présenté des adieux à trois reprises, mais je ne pensais pas qu’il allait mourir», raconte-t-elle en sanglot. Sa femme est rentrée vers 20h. Ils se sont allés dormir sans aucun signe qui présageait cette violence.
Un autre voisin fait savoir que la corde utilisée pour se pendre servait pour sécher le linge. La corde était disparue depuis trois semaines. Une preuve à suffisance que cet acte terrible était prémédité. « Ces derniers jours, Adronis Niyonkuru semblait s’isoler et restait pensif. On ignore ce qu’il préparait. C’était un homme d’habitude très calme».
Le ministère en charge de la sécurité confirme ces informations. Selon son porte-parole, un officier de police judiciaire a dressé un constat. Les enquêtes sont en cours notamment pour vérifier si l’homme âgé de 42 ans qui s’est suicidé et bien l’auteur de la lettre et du meurtre de la femme âgée de 36 ans. Les deux corps ont été transportés dans une morgue.