L’association Solidarité avec les prisonniers et leurs familles (Ntabariza-SPF) salue la promesse du Chef de l’Etat de ce 31 décembre de gracier certains détenus écroués dans les différentes prisons du pays. Elle demande que sa mise en application soit rapide.
Dans une conférence de presse tenue ce lundi 4 janvier, Jean-Marie Nshimirimana, représentant légal de ’’Ntabariza-SPF’’ parle d’une décision qui vient répondre aux doléances longtemps exprimées par son association . « Nous saluons la promesse du Président de la République du Burundi de libérer par grâce présidentielle certains détenus sur base du rapport de la Commission permanente chargée d’analyser les dossiers des détenus », a-t-il indiqué dans une conférence de presse de ce lundi 4 janvier.
Ce représentant légal de Ntabariza-SPF se réjouit de la libération des quatre journalistes du groupe de presse Iwacu , le 24 décembre dernier. Ils ont bénéficié de la remise totale de leurs peines. C’est en plus de la remise en liberté d’environ 53 détenus de la prison centrale de Rumonge, ce 31 décembre.
Cependant, Jean-Marie Nshimirimana déplore que cette promesse de grâce présidentielle intervienne au moment où il y a des prisonniers graciés l’an dernier par son prédécesseur Pierre Nkurunziza mais qui croupissent encore dans les prisons. « Vous savez que nous-mêmes avons insisté à maintes reprises pour que ces bénéficiaires de grâce soient libérés. Nous avons consulté les textes légaux et aucun décret présidentiel portant grâce présidentielle pour les prisonniers qui est signé par le président de l’époque. Car s’il y a une promesse de grâce présidentielle, il doit y avoir un décret pour sa mise en application ».
Tout de même, le représentant légal de l’association Ntabariza-SPF se veut rassurant. Il tient à tranquilliser ceux qui devaient sortir de prison suite à la grâce présidentielle accordée par Feu Nkurunziza. « Attendons avec impatience, le président actuel a promis la libération des prisonniers mais n’a pas précisé de quelles catégories sont concernées. L’association Ntabariza-SPF va suivre de près la mise en application de cette mesure de grâce pour cette année afin que les prisonniers graciés l’an dernier puissent également bénéficier de cette faveur ».
Graciés par le président de l’époque, Pierre Nkurunziza dans ses vœux du nouvel an 2020, certains n’ont jamais été libérés. En avril 2020, la ministre de la Justice de l’époque, Aimée Laurentine Kanyana expliquait ce retard par la complexité des dossiers qui exigent une analyse minutieuse.