L’Association Solidarité avec les prisonniers et leurs familles (Ntabariza SPF) se réjouit de la mesure de grâce du président Nkurunziza annoncée dans son message de vœux à la nation.
«Nous remercions vivement le chef de l’Etat pour cette initiative salutaire», a indiqué Jean-Marie Nshimirimana, son représentant légal, lors d’une conférence de presse tenue, jeudi 3 novembre.
Il demande au ministre de la Justice de procéder à l’exécution de cette décision dans les meilleurs délais. « C’est déplorable qu’une prisonnière à sa 3ème mois de grossesse ayant bénéficié de cette grâce puisse mettre au monde étant encore sous les verrous».
Il craint des irrégularités dans la mise en œuvre de telle décision : «Nous avons connaissance de gens qui sont toujours en prison alors qu’ils ont été graciés». Il y aurait ceux qui sont relâchés à leur place. Il se dit engagé à ne ménager aucun effort pour que cette situation ne se reproduise plus.
M. Nshimirimana conseille aux voisins de ceux qui vont bénéficier de cette mesure de grâce présidentielle les accueillir avec bienveillance et d’éviter des règlements de compte. Quant à eux, une fois libres, ils doivent adopter des comportements responsables.
Pour rappel, la mesure concerne les détenus dont la condamnation ne dépasse pas 5 ans de servitude pénale, ceux qui vivent avec un handicap « évident », ceux qui ont déjà purgé la moitié de leurs peines et les femmes allaitantes et enceintes.
