Dans son message à la Nation du 31 décembre dernier, le président Nkurunziza a accordé une grâce présidentielle à quatre catégories de prisonniers. Ntabariza-SPF demande que cette faveur soit appliquée dans les meilleurs délais.
Les prisonniers dont la peine d’emprisonnement ne dépasse pas cinq ans, les femmes enceintes et allaitantes, les prisonniers qui ont un handicap visible et ceux qui ont déjà purgé la moitié de leur peine, sont ceux qui ont été graciés par le président de la République, ce 31 décembre.
Jean-Marie Nshimirimana, représentant légal de l’association Solidarité avec les prisonniers et leurs familles (Ntabariza-SPF) demande aux membres du Comité chargé d’appliquer cette faveur de s’y mettre sans tarder : «Nous sommes conscients que des fois vous êtes dépassés mais nous vous demandons de faire le plus vite possible pour que ces prisonniers graciés soient relâchés ». Un appel lancé au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi 02 janvier par ladite association.
Son représentant fait savoir que souvent le suivi fait défaut. Et comme conséquence, très peu de prisonniers sont relâchés. Jean-Marie Nshimirimana demande à la ministre de la Justice d’appliquer la libération conditionnelle, car la loi perme lui donne ce droit.
Cependant, le représentant légal de l’association Ntabariza-SPF révèle qu’il y a des prisonniers qui ne sont pas libérés alors qu’ils ont été graciés. D’après lui, en plus de la peine d’emprisonnement, certains procureurs infligent des amendes excessives aux prisonniers alors que ces derniers sont insolvables.
M. Nshimirimana demande aux procureurs d’imposer des amendes payables et non ceux qui prolongent la durée de la peine. Il dénonce certains cas de tricheries. Selon lui, certains procureurs en profitent pour mettre sur la liste des prisonniers graciés, ceux qui ne sont pas éligibles.
Pour les prisonniers acquittés à la veille des élections de 2020, M. Nshimirimana leur conseille d’éviter tout comportement qui les pousserait à la récidive. Il demande à leurs familles et à la communauté de les accueillir à bras ouverts.
Selon le représentant de l’association Ntabariza-SPF, 3.219 prisonniers ont été graciés l’année passée. Il précise aussi que le Burundi compte 11 prisons et deux centres de rééducation pour mineurs qui hébergent en tout 12 mille prisonniers.