Une nouvelle ordonnance ministérielle conjointe a été signée récemment par les ministres de l’Éducation et celui des Finances introduisant des réformes concernant le prêt-bourse. Parmi ces réformes, une augmentation des montants attribués aux étudiants : 100 000 BIF pour le 1er cycle, 150 000 BIF pour le 2ècycle et 200 000 BIF pour le 3ècycle.
Pour obtenir le prêt-bourse, les candidats doivent d’abord signer un contrat annuel renouvelable. Cette formalité assure que les bénéficiaires s’engagent à respecter les termes du prêt.
En cas de redoublement, le prêt-bourse est automatiquement interrompu, mais l’étudiant a la possibilité de renouveler sa demande dès qu’il avance dans son cursus académique.
Pour les formations de deuxième et de troisième cycle, le prêt-bourse est accordé uniquement pour les domaines jugés prioritaires et stratégiques par le gouvernement.
L’une des réformes majeures de cette ordonnance est l’augmentation des montants du prêt-bourse et de la bourse d’excellence. Les étudiants recevront désormais 100 000 BIF pour le 1er cycle, 150 000 BIF pour le 2è cycle et 200 000 BIF pour le 3è cycle.
Ces montants couvrent la restauration, le transport, l’hébergement et les soins, assurant ainsi une meilleure qualité de vie aux étudiants durant leurs études.
L’obligation pour tout étudiant ayant bénéficié du prêt-bourse de le rembourser dès qu’il commence à exercer un emploi ou une activité génératrice de revenus reste en vigueur.
Le remboursement minimal est fixé à 10 % du revenu mensuel, opéré par retenue à la source ou par versement direct. Les employeurs sont tenus de demander une attestation de redevabilité vis-à-vis du prêt-bourse avant de signer un contrat avec un détenteur d’un titre universitaire. Des pénalités sont prévues en cas de non-conformité, garantissant ainsi le respect des obligations financières des anciens étudiants.
« Il faut se conformer strictement aux termes du contrat »
Le prêt-bourse peut être retiré dans plusieurs situations spécifiques. Si l’étudiant est exclu de l’institution d’accueil pour des fautes lourdes telles que la tricherie ou le non-respect du régime disciplinaire, s’il ne renouvelle pas son contrat de prêt-bourse ou encore s’il a fait de fausses déclarations, il perdra son financement.
Pour les bourses d’excellence, elles sont retirées à tout étudiant qui échoue l’année académique ou qui réussit avec la mention satisfaction. Ces bourses sont rétablies lorsque l’étudiant réussit à passer dans la classe suivante avec la mention distinction.
De plus, tout étudiant en formation à l’étranger qui change de filière sans autorisation préalable du gouvernement du Burundi via le ministère de l’Enseignement se verra retirer sa bourse.
Pour les bourses d’excellence à l’étranger, le montant est mentionné dans le contrat de prêt et varie en fonction des pays d’accueil et des dotations budgétaires disponibles.
Les étudiants doivent se conformer strictement aux termes du contrat boursier, sous peine de retrait de la bourse sur rapport motivé de l’ambassade du Burundi dans le pays d’accueil en cas de manquement à leurs obligations.
Cette nouvelle ordonnance s’appliquera dès la prochaine rentrée académique. Plusieurs étudiants se sont déjà exprimés depuis l’adoption de la loi budgétaire 2024-2025, dénonçant des montants insuffisants pour couvrir leurs besoins mensuels.
Ils soulignent que cela est particulièrement problématique compte tenu de la situation actuelle du coût de la vie au Burundi, surtout dans la ville de Bujumbura. De plus, le texte reste silencieux sur les retards de versement, un problème fréquemment dénoncé par les bénéficiaires.