« Pas la peine d’insister pour que la mesure fixant la nouvelle zone de délimitation pour les motos, les vélos et les tuk-tuk, soit revue », telle est la réponse catégorique donnée par le ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique aux députés ce jeudi 24 février.
C’était au lendemain de cette décision qui a suscité pas mal d’inquiétudes chez les administratifs, les usagers, les conducteurs de ces deux roues et les tricycles.
Le ministre Ndirakobuca était à l’Hémicycle de Kigobe pour répondre aux questions orales sur le rapport de la gestion des finances des communes élaborée par la Cour des comptes.
Cette question de la nouvelle zone de délimitation pour les motos, les vélos et les tuk-tuk a été soulevée malgré les tentatives du président de l’Assemblée nationale de l’étouffer. Il voulait que les échanges soient centrés sur la question à l’ordre du jour.
D’après le ministre Gervais Ndirakobuca, cette mesure fixant la nouvelle zone de délimitation pour les motos, les vélos et les tuk-tuk en mairie de Bujumbura est d’ordre technique et pas politique. « Même amère, la pilule finit par passer et être avalée », a-t-il conclu, mettant fin à tout débat.
« Dire aux techniciens de la Police que les conclusions qu’ils ont proposées ne seront pas prises en compte et appliquées, c’est comme leur dire de mettre fin à leur carrière », a-t-il martelé.
Selon lui, la décision a été prise pour le bien de la ville, nous ne voulons plus voir les motos, ou bien les tuk-tuk circuler au centre-ville. « La décision prise est une mesure technique et non politique. C’est une sorte de protection car les 1.300 blessés, on aurait dû les protéger bien avant ».
Le ministre Gervais Ndirakobuca est resté catégorique : « Je ne suis pas prêt à arrêter cette mesure de délimitation, dès le 11 mars, on ne veut plus voir les motos, les vélos et les tuk-tuk circuler dans les zones délimitées. Pas la peine de venir me parler de cette décision, par contre, parlez-en avec la police ».
Poursuivant son argumentaire, ministre burundais de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique a fait savoir qu’il ne compte pas prendre une décision technique et la rendre politique : « C’est comme dire à la police d’arrêter de travailler et il sera difficile d’éradiquer le désordre en mairie de Bujumbura ».
Quant à la mauvaise gestion des finances observées au niveau des communes, le ministre de l’Intérieur l’a expliqué par le manque de compétence des comptables communaux. Il a fait savoir que son ministère va bientôt trouver une solution à cette lacune.