La pénurie des boissons de la Brarudi perdure dans la capitale économique Bujumbura. Les consommateurs se lamentent. Certains tenanciers des bars commencent à enregistrer des manques à gagner à cause de cette situation.
11 heures devant le bar 5/5 de la zone Kamenge. Le mini-dépôt de ce cabaret est rempli de caisses de boissons Brarudi vides. Le gérant confie que la pénurie des boissons Brarudi est devenue un véritable casse-tête.
« Lorsqu’il arrive qu’on ait des casiers de boissons, ils ne durent même pas trois minutes et les clients se lamentent qu’on leur cache les boissons», confie-t-il.
Les propriétaires de cabarets déplorent un manque à gagner énorme déjà enregistré à cause de cette pénurie. « Je viens de passer trois jours sans vendre aucune boisson Brasserie et cette dernière ne veut pas nous dire le problème qu’elle a, alors que nous continuons à payer le loyer sans vendre », déplore Donatien Bizimana, gérant du bar ’’Kw’Iteka’’, toujours dans la zone Kamenge.
Il révèle que même dans le peu de dépôts où l’on peut trouver les boissons de la Brarudi, les propriétaires s’adonnent aux spéculations sur les prix. Une chose affirmée par les vendeurs détaillants des boissons de la Brarudi. « L’Amstel qui coûtait 2.000 ou 2.200 s’achète aujourd’hui à 2.500 et la Primus qui était à 1.600 est à 1.700 voire 1.800 francs », fait savoir Elvis Niyonkuru, vendeur détaillant des boissons Brarudi dans le quartier Uwinterekwa.
Les propriétaires des dépôts et les cabaretiers demandent à l’entreprise Brarudi de sortir de son silence et informer le public sur le problème qu’elle rencontre. « Les délégués de la Brarudi de notre zone nous disent qu’il y a des boissons mais les dépôts sont vides », indique Donatien Bizimana.
Contacté, le chargé de la communication à la Brarudi n’a pas voulu s’exprimer.