Un texte législatif visant à lutter contre la prolifération des confessions religieuses est en attente de promulgation par le président de la République. Certains responsables religieux crient à une restriction de la liberté de culte.
« Des Églises agréées et installées dans différents quartiers résidentiels perturbent l’ordre public », dénonce Edouard Nduwimana, ministre de l’Intérieur aux parlementaires, lors des questions orales à l’Assemblée nationale. A la question de savoir si ce projet de loi ne vient pas pour porter atteinte à la liberté de culte, il répond que les administratifs ont du mal à contrôler la prolifération des organisations religieuses. « Nous avons voulu mettre en place un cadre légal pour juguler le phénomène. Une façon de règlementer les activités des Églises dans le respect de la quiétude des citoyens ».
Un habitant de la commune Kamenge, qui vit tout près d’une église, estime que les affirmations du ministre de l’intérieur sont fondées : « Le son de la musique et les cris nocturnes nous empêchent de nous reposer tranquillement». En outre, dans différents quartiers de la capitale, comme à l’intérieur du pays, certains ménages se sont transformés en églises, mosquées ou autres lieux de culte. Ou se touchent littéralement. Des conflits internes ne manquent pas d’éclater entre représentants d’Eglise et/ou entre fidèles. La question du mandat est souvent évoquée ainsi que la gestion des finances (offrandes et dîmes).
Certains leaders religieux se plaignent
A Ngagara Quartier II, une maison a été transformée en église connue sous le nom de « Chez Maman boss », aucun signe extérieur indiquant qu’il s’agit d’une maison de prière. Le rez-de-chaussée sert de lieu de culte. Il y a une seule entrée et de petites fenêtres. «On en peut plus, que ce soit la nuit ou pendant la journée, il y a toujours des cris de gens, et cela nous empêche de nous reposer», se lamente un voisin de « Maman Boss. »
« Vouloir mettre de l’ordre dans le domaine des confessions religieuses est une bonne chose. Mais cette nouvelle loi n’a pas été bien examinée », lance Olivier Derain, pasteur de l’Eglise El-Shaddai. Comment sera-t-il possible d’analyser minutieusement chaque dossier des 5oo membres fondateurs d’une seule Eglise et 1000 membres pour une Eglise ayant un représentant d’origine étrangère ? Il s’interroge également sur l’obligation faite au représentant légal et à son suppléant d’être titulaires d’un diplôme des humanités générales ou équivalent. Le pasteur estime que c’est une exigence impossible à respecter.
Les Églises auront 24 mois pour s’y conformer
Un autre pasteur abonde dans le même sens. Il s’insurge contre la condition d’1km de distance entre deux églises, la plupart des églises en mairie de Bujumbura se situant à moins de 500 m les unes des autres. A l’instar de l’Eglise anglicane et celle de Pentecôte se trouvant à Ngagara Quartier IV. « S’il faut respecter la distance d’1km tel que proposé par le ministre, qui des deux acceptera de déménager ou de démolir ?», s’interroge-t-il. Pour lui, un certain favoritisme risque de s’imposer, ce qui pourrait créer des frustrations et exacerber les tensions sociales.
Signalons que les groupes de prière qui se réunissent dans les ménages sont autorisés, sauf les activités liées à la célébration de messe. Dès la promulgation de cette loi par le président de la République, les Eglises auront 24 mois pour s’y conformer.
Amasasu atubuza gusinzira,amasengesho nukwo;none ikizoduha amahoro ni ikihe??????Eduarudo na bulamateri aherutse gusambura inyubakwa z’i Businde bose ni intumwa za satani ariko Imana irababona.
Abarwayi niyo bakenera abavuzi.
Je narabivuze ngo tera iyo sema,abo bapastori nibaba vy’ukuri batanguza amashengero kugira bigishe ijambo ry’Imana,nibaba basenga bakemera Imana imwe ni kuki barwiza inyubakwa z’amasinagogi,nibifadikanye hanyuma barwize amashami.Abantu twarataye inzira twashinzwe gucamwo leta ni ivyige hanyuma namwe musenga egera Imana muyibaze igikwiye reka guhazana mushitana,
Ndumva abashaka gushinga amashengero bazohora batangura gukora champagne nka kurya kw’imigambwe, kugira ngo baronke igitigiri gisabwa n’amategeko!!
Je l’ai dit et je le répète, ces églises constituent le danger éminent pour la collecte des taxes et impots. Les fidèles préfèrent quelques fois de faire la fraude pour trouver les dîmes alors que l’état perd. Cela revient à dire que les fidèles volent le trésor public pour en donner aux pasteurs. D’une autre part, ces pasteurs ne s’acquittent pas de leurs taches. La majorité des fidèle reste indisciplinée. Il ne faut pas se contenter de collecter l’argent alors qu’on ne travaille pas.
C’est très intéressant de noter que les fidèles ne se plaignent pas de la nouvelle loi.
Il n’y a que les pasteurs qui y trouvent à redire.
Si Jésus Christ commençait son église aujoud’hui chez nous avec ses 12 disciples il aurait du fil à retordre avec une administration en mal de créativité.
Quel argument rationnel motive la détermination de la distance de 1 km pour séparer les lieux de culte?
La prolifération des cultes religieux diffère -t-elle de celle des partis politiques et des organisation de la société civile?
Qu’en est-il des permanances des partis politiques dont le nombre semble reflèter le niveau de réflexion et de patriotisme (que je me garde de qualifier), de ceux et celles qui ont choisi de faire de la politique leur gagne-pain.
Que ce soit la loi régissant les cultes religieux, les partis politiques ou les organisattions de la société civile, le scénario est le même: l’administration pêche par manque de créativité face à des situations qui pouvaient être anticipées pourvu que cela soit la préoccupation des responsables qui doivent avoir d’autres chats à fouetter dès qu’ils ont la gestion du pays entre leurs mains!
L’établissement d’un état de droit passe aussi par une réglementation équilibrée qui intègre le respect des libertés fondamentales du citoyen et le bien-être de la communauté.
Mais lorsque les partis politiques, les cultes religieux et les organisations de la société civiles sont dépourvues de leur mission fondamentale de la défenses des doits matériels et spirituels du citoyen et de la communauté pour devenir essentiellement ou exclusivement des fonds de commerce, le résultat est la cacophonie qu’on observe qui peut être préjudiciable à la vie paisible de toute une nation.
Il sera difficile (mais pas impossible) de trouver une formule qui n’est pas coercive pour ramener les uns et les autres à fonctionner selon une loi objective et impartiale mais qui rétablit de la discipline dans le fonctionnement des partis politiques, des cultes religieux et des organisation de la société civile qui sont indispensables pour renforcer la démocratie et l’état de droit.
Qui a dit que la religion était la cocaïne du peuple? Il avait raison sur toute la ligne!
je pourrai dire la loi de 92 a été bafouée le ministère de l’intérieur .
je me pose la question sur quelle base juridique on a choisi un rayon de 1km.
Par exemple : entre l’Église Vivante de Jabe et celle de Pentecote de Ntahangwa qui va céder à l’autre ?
Je pense que la priorité pour le Burundi est de régler les problèmes politiques et économiques qui hantent notre chère patrie que le leadership des Églises !!! Murabaza Bagaza kw’atabogojwe no geramira abantu bironderera Imana !