Ce lundi le 13 février 2012, le président de l’APRODH a comparu devant le substitut général au parquet de la mairie de Bujumbura. <doc3000|right>M. Mbonimpa a été convoqué suite à une plainte d’un agent du Service National des Renseignements, un certain Josué qui se plaint d’avoir été accusé à tort par le président de l’Aprodh dans l’affaire de torture de l’étudiant Pacifique Ndayisaba. Rappelons que celui-ci a été kidnappé et torturé le 27 décembre 2012 par [des ravisseurs qui l’accusait d’avoir acheminé des armes vers la province Cankuzo.->www.iwacu-burundi.org/spip.php?article1863] Le président de l’Aprodh se défend en rappelant que le nom de Josué avait été cité par l’étudiant lui-même, et qu’il n’avait fait que le répéter. Pour preuve, il promet d’apporter l’élément sonore dans la prochaine audience. Pierre Claver s’est dit surpris d’avoir été convoqué pour ce motif alors que le coupable cité n’a pas du tout été inquiété jusque là. Selon lui, la vraie raison de sa convocation vise à le décourager dans ses incessantes dénonciations des méfaits commis par les services de renseignements. Il réaffirme son engagement à continuer à faire son travail de défenseur de droits de l’homme. Il se dit prêt à aider la victime à porter plainte contre ses tortionnaires. Interrogé sur la comparution du président de l’Aprodh, le délégué général de la FORSC Pacifique Ninihazwe se dit également surpris. « C’est un peu curieux, au lieu d’enquêter immédiatement sur l’affaire de torture, le ministère public s’acharne sur les défenseurs des droits de l’homme ».