Les commissaires régionaux et provinciaux de la police burundaise ont reçu de nouveaux véhicules, ce 21 août, après avoir remis leurs anciens véhicules. Cependant, certains demandent de garder leurs anciens véhicules, ils affirment qu’ils sont encore en bon état et facilitent leur travail sur terrain.
« Certains commissaires ont encore des véhicules en bon état et d’autres qui nécessitent des pièces de rechange comme des injecteurs. Nous aimerions garder les anciens véhicules en notre disposition. Ils facilitent notre travail sur terrain. Pour ceux dont les véhicules ont des problèmes, ils peuvent utiliser ces nouveaux véhicules en attendant la réparation des anciens », a indiqué un commissaire régional, lors d’une réunion avec le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, ce 21 août.
Pour son collègue, les anciens véhicules aident énormément les commissaires dans leurs missions quotidiennes : « Parfois, nous organisons des séances de causerie morale sur terrain et nous devons y aller avec nos adjoints. Ces nouveaux véhicules ont une seule cabine. Sans un autre véhicule à part, il ne sera pas facile de déplacer nos coéquipiers sur terrain ».
Un autre commissaire régional propose de garder les deux, l’ancien et le nouveau véhicule, pour faciliter davantage le travail des commissaires dans leurs régions : « Mais, si cela n’est pas possible, qu’on garde les anciens véhicules. Nous appelons les services logistiques à être rapides dans les réparations des véhicules de terrain. Nos chauffeurs se plaignent comme quoi le processus de réparation prenne beaucoup de temps et cela perturbe notre travail ».
D’autres commissaires ont tenu à remercier le ministère de la Sécurité publique pour ces nouveaux véhicules, mais gardent un hic : « Parfois, on doit cacher un présumé criminel pour le déplacer après l’avoir appréhendé. Avec un véhicule simple cabine, cela sera difficile ».
Le ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, Martin Niteretse, fait savoir que les anciens véhicules dont disposaient les commissaires régionaux et provinciaux vont être remis pour les contrôles et la réparation. Selon lui, ils constitueront un stock de réserve, une fois réparés.
Il rappelle que les nouveaux véhicules ne sont pas les propriétés privées des commissaires : « Ils sont une propriété de l’Etat, achetés avec des impôts et taxes payés par les citoyens burundais. Ils sont comme des emprunts, car ils n’avaient pas été achetés pour cette fin ».
Et d’appeler les commissaires régionaux et provinciaux à prendre soin de ces véhicules et à sommer leurs chauffeurs de ne pas s’adonner aux excès de vitesse.