Un marché provisoire en construction au nord-ouest de Bujumbura, sur le terrain de l’ex-Complexe textile du Burundi (Cotebu). Les travaux vont bon train mais, même si ce 26 mars les ouvriers étaient en grève…
<doc7532|left>Sur cette aire équivalent à deux terrains de football, les travaux avancent. Quatre hangars avec plusieurs stands sont entrain d’être érigés, la charpente soutenue par des barres de fer a déjà été installée, les bulldozers de la Setemu sont prêts à continuer à niveler un terrain dont on anticipe l’exigüité dans les jours qui viennent …
Sauf que les ouvriers ne veulent pas se bouger : « Je viens de Kirundo et j’ai loué une petite chambrette que je paie tous les fins de semaine mais, maintenant je suis incapable de le faire », se lamente K.B, qualifié dans le bétonnage.
Les maçons, bétonniers, soudeurs, … se plaignent de n’avoir pas reçu, ce 23 mars leur salaire comme d’habitude à la fin de chaque semaine, un problème récurrent. Et comme apparemment la confiance envers les gestionnaires de la paie n’est pas trop grande, ils n’hésitent pas à tout arrêter en attendant leur dû. Du côté de la Setemu, qui s’occupe des travaux, impossible de joindre les autorités, à cause des réunions de travail.
Par contre, à la deuxième vice-présidence en charge de la gestion des fonds alloués à la construction du nouveau marché, explique que le retard pour payer les salaires est dû à la lenteur des virements bancaires, notamment quand l’argent est transféré d’une banque privé à une autre.