C’est la profession de bonne foi exprimée par le ministre Pascal Barandagiye face aux députés lors d’une séance de travail à l’Assemblée nationale ce mardi 15 octobre 2019 à l’issue de l’examen d’un projet de loi portant sur la mise en œuvre de la décentralisation.
«La décentralisation est un processus long», tel a été le leitmotiv de la réponse apportée aux députés par le ministre de la Décentralisation et de la Réforme institutionnelle d’un côté et le ministre de l’Intérieur, de la Formation patriotique et du Développement local de l’autre. Le premier a tenu à rassurer les députés quant à l’exécution sur terrain de cette politique de décentralisation par son ministère. Il a détaillé l’encadrement offert aux administrateurs communaux en termes de livraison d’outils qui leur servent d’appui dans leur tâche. Il a aussi vanté la qualité de l’arsenal juridique accompagnant la politique de décentralisation de son ministère qui serait «largement sollicité à l’étranger notamment au niveau de la CEDEAO».
Les députés ont également soulevé la question de la toute-puissance manifestée par certains dirigeants nationaux dans l’exercice de leurs fonctions et qui serait l’un des obstacles majeurs dans la mise en action de la décentralisation. A cela, le ministre Barandagiye, assis aux côtés de son homologue chargé de la Décentralisation et de la Réforme institutionnelle, a tenu ce propos qui a fait mouche au sein de l’Assemblée réunie: «Nous ne sommes pas inamovibles».