Lundi 10 décembre, à l’occasion de la célébration de la journée internationale des droits de l’Homme, Martin Nivyabandi, ministre des droits de l’Homme, a appelé les différents partenaires du Burundi à un soutien financier pour la mise en œuvre du plan national de développement (PND). «C’est la meilleure façon de promouvoir les droits humains». Et de souligner que le PND a été élaboré en tenant compte des droits socio-économiques, civils et politiques.
Le ministère estime que la protection des droits de l’Homme requiert la promotion des droits socio-économiques : « Il faut satisfaire le besoin de manger, assurer l’éducation et la santé pour tous. »
Ce membre du gouvernement n’est pas de l’avis d’une amélioration de la situation des droits de l’homme qui passerait par la collaboration avec des organisations internationales exerçant au Burundi. Il parle plutôt d’un «rapatriement du débat sur les questions des droits humains» avec les organisations locales, insistant sur la nécessité d’ «inculquer la culture de défense de ces droits» aux Burundais. La défense des droits humains, poursuit-il, est avant tout une affaire nationale.
Au chapitre de la nécessité des experts dans la défense des droits humains, M. Nivyabandi affirme que le Burundi en a en suffisance. «Il nous faut simplement des moyens pour qu’ils mettent en pratique leurs savoirs».
Ce ministre appelle à cesser les critiques, à aider pour trouver des solutions aux défis éventuels. «Il est facile de dire que les choses vont mal, que les procès tranchés n’ont pas été exécutés, que les enquêtes ont été mal faites, que la Cnidh fait mal son travail…Il convient pourtant qu’ils aient eu des moyens pour se déplacer, pour bien conduire leurs enquêtes.»
La célébration de cette journée correspond au 70è anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme(DUDH). Le Burundi l’a célébrée sous le thème : «Respectons les droits humains en luttant tous ensemble contre les violences faites aux femmes et filles.»