Un contrat a été signé avec la société Interpetrol pour construire une centrale thermique. Le ministre de l’Energie et Mines a annoncé, pour septembre, la fin du système de délestage. Léonidas Sindayigaya, son porte-parole, donne des éclaircissements.
Où en sont les travaux concernant la construction de la centrale thermique?
Les activités avancent normalement. Six groupes générateurs d’énergie sur 19 prévus sont déjà arrivés. Les autres sont en cours de route et nous espérons que prochainement ils seront sur place. Le site sur lequel les groupes vont être posés est prêt. Nous sommes en train de construire un mur de protection pour le site car la rivière Ntahangwa peut causer des dommages. En plus, une citerne d’un million de litres où sera entreposé le carburant est en construction.
Les Burundais diront-ils adieu au système de délestage en septembre?
Parfois, on fait une planification qui peut ne pas suivre la trajectoire voulue, car il y a des paramètres non maîtrisables. Nous espérons tout de même qu’au cours du mois de septembre cette centrale sera fonctionnelle. Avec les 30 MW que va générer cette centrale, nous pouvons espérer, du moins pour les besoins des ménages, que la question du délestage va s’estomper.
Des grilles tarifaires divergentes circulent sur les réseaux sociaux. La population ne sait plus quoi en penser…
La grille tarifaire n’est pas encore sortie. Ce sont donc des rumeurs qui circulent. La seule réalité est qu’il y aura une augmentation de 14 Fbu par KW pour les ménages seulement. Le ménage qui payait 68 Fbu/KW va débourser désormais 82 Fbu. Pour les autres, nous sommes en train de confectionner le document et sous peu nous allons le porter à la connaissance du public.
La Regideso a signé un contrat d’achat avec la société Interpetrol pour la construction d’une centrale thermique. Quelle est sa durée et son montant?
Le contrat entre le gouvernement et ce producteur indépendant durera 10 ans. La Regideso va payer autour de 6 milliards de Fbu par mois à la société Interpetrol.
Selon le ministre de l’Energie et des Mines, le Burundi a besoin de 560MW en 2020 afin de satisfaire les besoins énergétiques de la population. Où en sont les travaux de construction des barrages hydroélectriques?
Les projets d’hydroélectricité prennent beaucoup de temps, les études pouvant prendre 5 ans. Il y a un certain avancement à l’heure actuelle. En avril dernier, nous avons procédé au lancement officiel des travaux de la centrale régionale de Rusumo Falls (27Mw). En ce qui concerne les centrales hydroélectriques de Jiji et Murembwe (50 MW), les travaux pourraient démarrer l’année prochaine. Nous avons déjà lancé les appels d’offre. Pour le cas de la centrale hydroélectrique de Mpanda, nous avons eu de petits problèmes avec l’entreprise exécutrice de ce projet. Nous sommes en train de négocier avec elle afin que les travaux puissent avancer à un rythme plus satisfaisant.
Quid des autres énergies vertes ?
On a fait également recours à l’énergie solaire. En janvier dernier, nous avons procédé au lancement officiel de la centrale solaire de Mubuga en province Gitega (7.5 MW). Prochainement, ce sera le tour de la centrale de Rubira (11 MW). On n’aura peut-être pas les 560 MW en 2020, mais on sera à un stade avancé dans la fourniture de l’énergie électrique au Burundi.
Envisagez-vous d’accorder des exonérations aux entrepreneurs du secteur des énergies renouvelables ?
Il y a pas mal de producteurs indépendants qui commencent à contacter le ministère. Il y a un cadre déjà tracé pour que ces investisseurs puissent amener leurs capitaux. La voie est bonne pour que celui qui veut investir dans le secteur de l’énergie puisse le faire au Burundi.
Chers amis, vous avez tout dit sauf l’INJUSTICE INNACEPTABLE qui s’observe aujourd’hui dans la distribution du peu d’énergie disponible. C’est vraiment insupportable de remarquer que les quartiers pauvres ont de la peine à avoir de l’électricité alors que ce sont les mêmes quartiers à risque d’insécurité et banditisme et avec une population incapable de s’acheter des groupes électrogènes ou panneaux solaires. Au même moment, des quartiers à proximité sont éclairés en continue jour et nuit.
Chers dirigeants, protégez les plus faibles et les plus marginalisés, les sauront s’adapter à diverses situations.
J’OSE ESPERER QUE LA PLUS HAUTE AUTORITE DE L’ETAT NE CONNAIT PAS CETTE ENCORE CETTE SITUATION SINON C’EST UNE HONTE POUR LE PAYS.
Merci
Votre interpetrol est plutôt spécialisé dans les grands travaux des dessous de tables. Ne soyez pas étonné si demain on vs dit qu’il vient de gagner le marché de la construction de l’aéroport de Bugendana pour désengorger ceux de Bujumbura et Gashikanwa où il s’observe des embouteillages d’avions ces derniers temps. Ce dont je suis sur, c’est cette société qui va construire nos missiles de croisière avec la technologie nord coréenne. Il n’est pas interdit de rêver au petit matin.
En ce qui concerne l’ernergie, il y a et il y aura toujours l’insatisfaction, à moins qu’on change des strategies. Si je prenne l’exemple du voisin du Nord (même taille, même nombre de population), ce pays a plus de 4 fois d’énergie que le Burundi (215 MW pour le Rwanda et 45 MW pour le Burundi) et si on regarde les projets en cours dans ce pays ( 80 MW pour la tourbe de Gisagara, 100 MW pour le gaz methane dans le Kivu, sans parler des barrages hydroélectriques de Rusumo et Rusizi) et ce pays compte acheter 400 MW en Ethiopie. C’est vrai qu’on veut resoudre un problème de délestage avec ces 30MW, mais nous aurons toujours besoin de beaucoup d’énergie pour le developement de nos industries. Avec l’Interpetrol, il n y a pas de solution durable.
Interpetrol, n est elle pas la compagnie qui avait été condamnée par la justice burundaise pour des milliards ?
A t elle payé l’argent?
Est elle spécialisée dans les centrales thermiques?
Ou c’est comme la société d’équipements sportifs à laquelle on a attribué un marché de prospection minière?
Il s’agit bien de deux gros marchés – la construction de la centrale (pour 19 puissants générateurs) et l’approvisionnement en carburant (un million de litres en permanence) – confiés à une seule société Interpétrol. Sans vouloir faire un procès d’intention, on doit tout de même constater que c’est un cas de monopole un peu suspect.
J’en vois déjà qui salivent à l’idée du nombre de zéros qui vont s’ajouter sur leurs comptes en banques
Oh, il s’agit de tuer les habitants de Bujumbura. 19 centrales thermiques sur ce petit espace? C’est FUKUSHIMA bis?
@Mafero
A part que ces centrales ne vont pas polluer autant que le charbon de bois nécessaire pour cuisiner le haricot des ménages de la capitale. Quant est-ce qu’on va passer à l’utilisation du gaz? Un gaz accessible au pouvoir d’achat du plus grand nombre, bien sûr. Il semble qu’au Cameroun le gaz est utilisé depuis les années 70 par des gens ordinaires.
Quand, bien sûr…
Sans énergie, point de développement. Si c’est pour le développement, allez de l’avant en respectant tous les critères de marchés publics, sauvegarde de l’environnement et sans enfreindre les droits du consommateur. Un équilibre difficile à tenir dans un pays comme le notre, mais un pari encourageant pour un homme politique. Celui aux commandes d’aujourd’hui? Certains oui, d’autres non. Les résultats passés et présents présagent (sans certitude) ceux à venir … mais mêmes négatifs ils seraient, il n’est jamais tard pour se relever.
Sans énergie, point de développement. Si c’est pour le développement, allez de l’avant en respectant tous les critères de marchés publics, sauvegarde de l’environnement et sans enfreindre les droits du consommateurs. Un équilibre difficile à tenir dans un pays comme le notre. Mais un pari encourageant pour un homme politique.