Des leaders des partis politiques et des acteurs politiques en exil viennent de créer la Coalition des forces de l’opposition burundaise pour le rétablissement de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation (CFOR-Arusha). Charles Nditije, un des membres fondateurs, nous en dit plus sur ses objectifs.
La CFOR-Arusha, n’est-ce pas une CNARED bis ?
La nouveauté, c’est que nous continuons à nous inscrire dans la logique du rétablissement de l’Accord d’Arusha au moment où nos compagnons de lutte d’hier, encore membres du CNARED, ont capitulé en s’inscrivant dans la logique des élections de 2020.L’autre nouveauté, c’est que la CFOR-Arusha veut être une structure plus ouverte aux autres forces vives de la nation et un cadre d’analyse des problèmes burundais à travers la création de pôles régionaux et de commissions techniques. Nous voulons aussi proposer un projet de société pour le peuple burundais qui va au-delà de la crise actuelle.
Quelle est la position de votre plateforme par rapport aux élections de 2020 ?
Notre coalition s’inscrit totalement en faux contre les élections de 2020. Elles vont s’organiser dans un cadre légal biaisé, tronqué et monocolore. En plus, l’environnement politique et sécuritaire ne le permet pas. Sur le terrain les opposants subissent des violences. L’exemple le plus patent est celui des militants du CNL qui sont toujours malmenés. Alors que le président de ce parti se trouve dans les institutions. Nous voulons montrer au monde entier que ces élections ne vont pas résoudre la crise. Plutôt, ils vont l’aggraver.
Quelle stratégie mettrez-vous en place pour cette fois remporter votre combat pour le rétablissement de l’Accord d’Arusha ?
S’agissant de la manière dont nous allons procéder pour le rétablissement de l’Accord d’Arusha, c’est une question hautement stratégique qui va s’analyser dans des cadres appropriés, notamment à travers la Cellule d’analyse stratégique qui fait partie des organes de notre coalition.