Samedi 23 novembre 2024

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« Nos femmes » aiment …

05/05/2013 Commentaires fermés sur « Nos femmes » aiment …

Au journal Iwacu, nos collègues féminins nous ont fait part de leurs "modèles" observées, découvertes et aimées dans le Burundi d’aujourd’hui. Portraits.

<img7417|left>Juliette, l’instit’ exemplaire | {Par Nadia Mugisha, Assistante de Direction}

Elle s’appelle Juliette Rwamiye, elle a été ma maîtresse de 6ème année primaire à l’école Ngagara Q2 II. A notre époque, les parents faisaient tout pour que leurs enfants soient dans sa classe, en 6e, quitte à les changer d’établissement. Sa réputation reposait sur sa manière d’enseigner et surtout sur le fait qu’elle accusait un taux de réussite important au Concours national.
Malgré sa sévérité et l’énorme travail qu’elle nous donnait, elle a beaucoup contribuer à notre éducation.

C’était une enseignante courageuse, marquée par l’amour du travail, animée aussi de bonne foi à éduquer ses élèves comme ses propres enfants.
En plus de la formation riche en connaissances qu’elle nous transmettait, elle nous a aussi inculqué d’autres valeurs tant morales, que patriotiques et culturelles. Je me rappelle qu’il y a des chansons qu’elle nous apprenait et du coup nous étions contraints de les mémoriser parce que chaque jour avant d’entrer en classe nous devions les chanter. Elle nous a appris pas mal de choses de la vie courante comme la couture, la protection de l’environnement, le sport…., bref la valeur fondamentale de la vie qui est l’amour du travail et des hommes aussi.

Cette femme est vraiment un modèle pour moi et pour beaucoup d’élèves qui sont passés dans sa classe et qui aujourd’hui ont terminé leurs études et sont devenus des hommes et des femmes intègres dans leur milieu social et professionnel. Je me réjouis d’avoir été son élève, j’en profite aussi pour la remercier pour tout ce qu’elle a pu faire pour les enfants du pays tout en la félicitant pour avoir bien accompli son devoir,que la prospérité vous accompagne toujours.
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<img7415|left>Béatrice Nyamoya : L’ infatigable activiste des droits de la femme | {Par Lyse Nkurunziza, Journaliste, Services Société & Éducation}

Béatrice Nyamoya n’y va pas par quatre chemins quand il s’agit d’exprimer son opinion sur un quelconque fait social, voire politique. Juriste de formation, elle n’a pourtant pas pratiquer le métier d’avocat préférant se consacrer à la promotion des droits des Femmes. On se souviendra d’elle puisqu’elle est parmi les femmes qui ont dénoncé l’absence des Burundaises dans les sphères de prise de décision. Elle figure également parmi celles qui ont combattu pour qu’une loi permette aux femmes d’hériter de leur père, malheureusement un projet qui est vite tombé aux oubliettes. Infatigable activiste, elle a toujours dénoncé le manque de volonté politique pour changer la situation. Surtout concernant le non respect de l’équilibre des genres dans les institutions.

Béatrice Nyamoya a derrière elle une grande carrière, occupant plusieurs postes à responsabilité. Elle a notamment été présidente de l’association des femmes juristes, conseillère juridique et chef du personnel à l’Assemblée nationale, diplomate à Bonn, pour ne citer que cela. Issue d’une fratrie de 10 enfants, âgée de 57 ans, Béatrice Nyamoya assume son célibat tout en étant mère de deux enfants.

Polyvalente, elle s’est désormais lancée dans l’agriculture moderne avec des techniques avancées. Avec un terrain de plus de 5 hectares, elle cultive plusieurs sortes de plantes. En passant plus de temps dans les champs, elle côtoie au quotidien la femme rurale et converse avec elle. D’après Béatrice Nyamoya, la femme rurale souffre beaucoup de problèmes liés surtout à la dépendance financière et à la polygamie.
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<img7410|left>Christine Ntahe, l’amour des enfants en détresse c’est elle | {Par Nadine Nkengurutse, Journaliste, Service Économie}

Aujourd’hui retraitée, Christine a pendant vingt ans animé comme journaliste l’émission « Tuganirize ibibondo » (Parlons avec les enfants) à la radio nationale. Au plus fort de la guerre, elle a été parmi les premiers journalistes à leurs tendre le micro pour faire entendre leur détresse. Ils étaient en effet de plus en plus nombreux dans les rues de la capitale Bujumbura, abandonnés à leur triste sort.

Veuve actuellement, Mme Ntahe nourrit, habille, fait soigner et paie les frais de scolarité à plus de 50 enfants  qui ne sont ni les siens, ni ceux des amis ou des oncles. Ce sont des enfants de la rue et  d’autres en situation particulièrement difficile. Chaque dimanche, elle accueille en moyenne une trentaine d’enfants sans domicile pour partager le repas et discuter avec eux. Elle le fait avec son argent sans aucune aide. Âgée de plus 62 ans, mère et grand-mère, c’était bien le bon moment pour Madame Ntahe de jouir de sa retraite, mais elle poursuit ses actes de charité. On remarque aussi son affection envers les enfants quand elle doit se réveiller chaque matin avant 7 heures pour simplement aider les écoliers de Ngagara (son quartier) à traverser la route. La sagesse, c’est elle aussi. Elle est la première femme veuve à accéder au titre d’Ubushingantahe (notable).
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<img7413|left>Consolata Ndayishimiye, icône de l’autonomie féminin | {Par Estelle Sabiyumva, du Service Marketing}

Mme Ndayishimiye a une réputation de leader parmi les principaux intervenants du secteur privé dans la recherche des stratégies et des moyens d’améliorer le développement social et économique du Burundi. Elle a pu mobiliser des femmes entrepreneures afin de créer une institution de micro-finance, dénommée WISE, qui permet aux femmes et aux hommes n’ayant pas accès aux banques d’avoir des crédits pour financer leurs initiatives en vue de générer des revenus. Promouvoir l’entreprenariat féminine est son principal défi dans un pays qui ne donne pas à la femme la place de décideur dans tous les domaines.

Mme Ndayishimiye, 49ans, concilie son combat de l’autonomie de la femme avec sa vie de famille : mariée et mère de 5 enfants. Elle a ouvert, après des études de gestion à l’institut supérieur de commerce de Bujumbura, un restaurant nommé le Barbecue et crée par la suite une entreprise de décoration d’intérieur (La Belle Maison), etc. Elle est la première femme à la tête de la Chambre fédérale de Commerce et d’industrie du Burundi et de ce fait elle devient présidente de l’East Africa Business Council (EABC) pour l’exercice 2011-2012. Elle représente le Burundi dans différentes activités régionales et internationales. Le département d’État des États-Unis lui a décerné le prix ALUMINI au mois de janvier 2012 pour la reconnaissance de son rôle dans l’autonomisation des femmes dans le réseau des entrepreneurs de son pays et dans la région de l’Afrique de l’Est. Elle est membre de plusieurs comités décisionnels tels que le projet Doing Business,etc.
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<img7419|left>Pr Gertrude Kazoviyo, pionnière du débat intellectuel contradictoire | {Par Elyse Ngabire, Journaliste, Service Politique}

Gertrude Kazoviyo se fait un nom à la veille de la victoire du Cndd-Fdd en 2005. La professeur est alors sollicitée par la Radio Publique Africaine pour analyser le discours de campagne de Pierre Nkurunziza. C’est presqu’une première dans l’histoire de ce pays. A travers son décryptage, j’apprends que le futur candidat du parti Cndd-Fdd aux présidentielles est très ambitieux. Elle juge ses promesses irréalisables et va plus loin en démontrant cette volonté manifeste d’associer toutes les tendances politiques. Toutefois, elle lit entre les lignes et voit que c’est trop beau pour être vrai.

Au début, il est difficile pour moi d’accorder un crédit aux dires de cette mère de deux garçons, qui débarque de Toulouse après ses études universitaires. Mais en moins de deux ans, un climat malsain s’installe entre le Président et certains de ses anciens compagnons de lutte. De plus, la plupart des promesses faites, à l’instar de la construction du fameux chemin de fer reliant le Burundi et la Tanzanie en passant par Gitega, n’étaient que des chimères. L’histoire venait de donner raison à la brave femme. Kazoviyo entre ainsi parmi les femmes auxquelles j’aimerais bien m’identifier.

Cette façon de s’exprimer sans faux-fuyants me permet de la classer parmi les rares femmes leaders, ouvertes et capables de faire avancer le débat politique. Elle n’a pas peur de dire ce qu’elle pense et fait passer ce qui lui tient à cœur, sans blesser. Respectueuse des droits de l’homme, elle est la fierté de l’Université du Burundi où elle dispense plusieurs cours dans la faculté de Lettres. Elle associe travail et bénévolat dans les associations de la société civile. La championne de 400 mètres à l’école secondaire est une maman toujours attachée à ses deux garçons Guy et Tanguy malgré des horaires très chargés.
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<img7411|left>Anne Marie Nduwimana : « Vouloir c’est pouvoir » | {Par Diane Nduwimana, Journaliste, Service Iwacu en Anglais}

Anne Marie Nduwimana ne possède qu’une seule jambe, pourtant elle peut tout faire, y compris participer à des activités sportives. Mordue par un serpent au plus jeune âge, Mme Nduwimana est convaincue que rien n’est sorcier, que si elle s’y met, elle peut réussir. « Vouloir c’est pouvoir » aime-t-elle dire. Cette femme a pu briser tous les obstacles qu’elle a rencontrés depuis le jour noir de son handicap physique. Surmonter les problèmes familiaux et construire son foyer lui tenait à cœur. C’est ainsi qu’elle s’est engagée dans la lutte des droits des personnes handicapées.

Mme Nduwimana disait qu’à son époque, une personne souffrant d’un handicap physique était considérée comme une moins que rien. C’est dans l’optique de travailler ensemble que des femmes handicapées physique ont alors créé une association appelée « Les vaillantes », dont Anne Marie assure la présidence. « Nos objectifs sont de partager l’expérience et surmonter certains défis » explique-t-elle.

On peut les rencontrer parfois sur le terrain du département des sports lors des entraînements du sitting-ball, ces femmes me donnent l’envie d’avancer et de briser n’importe quel obstacle. Non seulement elles jouent au sitting-ball, mais de plus elles possèdent un atelier de couture et de vannerie. Toutes osent montrer ce dont elles sont capables. Ces femmes engagées n’aiment pas dépendre des autres; ce qui me touche énormément. Elles parviennent à payer la ration ainsi que les frais scolaires de leurs enfants, une obligation pour certaines d’entre qui sont aussi chefs de ménage.
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<img7418|left>Francine Niyonsaba, l’exceptionnelle athlète | {Par Grâce Ntahiraja, du Service Graphisme}

J’ai entendu parler de Francine Niyonsaba pour la première fois sur RFI! On parlait d’une jeune burundaise, révélation des 18èmes Championnats d’Afrique d’athlétisme à Porto-Novo fin juin 2012 où elle remporte la médaille d’or sur 800 mètres. Du haut de ses 19 ans, sans expérience, elle avait dominé des adversaires aguerries. On la disait inexpérimentée à son arrivée au Bénin. Une seule fois, Francine Niyonsaba avait couru en dehors du Burundi. C’était à Kampala, en Ouganda !

En finale, elle arrache l’or continental pour deux centimètres devant Eunice Sum, demi-finaliste aux derniers Championnats du monde! Elle devenait la première Burundaise médaillée d’or dans des Championnats d’Afrique d’athlétisme pendant qu’au pays on commémorait le 50ème anniversaire de l’indépendance.

Au retour, elle fut accueillie en vrai héroïne et sera même reçue par le Président !
Quelques semaines plus tard, elle participe aux Jeux Olympiques de Londres, portant tous les espoirs du Burundi de remporter une nouvelle médaille d’or après celle de Venuste Niyongabo en 1996. Elle parviendra à atteindre la finale, terminant 7e !
Elle a étonné le monde par sa force, mais aussi par son histoire : Francine est une orpheline de père, sa maman est cultivatrice. D’une famille sans ressources, elle a tout de même fait l’école secondaire. C’est là qu’elle s’est intéressée à l’athlétisme, une exception car peu de familles acceptent que les filles fassent du sport, surtout à l’intérieur du pays.
Pour moi, elle représente la force, le courage, la persévérance de la femme burundaise.
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<img7412|left>Impressionnante grand-mère adorée | {Par Edine Nsabimana, du Service Graphisme}

{« Nyokuru »}, (« Grand-mère ») c’est comme cela que tout le monde l’appelle dans le quartier. Ma grand-mère est une femme exceptionnelle. Elle n’a pas fréquenté l’école, mais tout le monde la considère comme une “sage” à qui l’on vient demander des conseils. C’est elle qui m’a appris comment une femme doit se comporter, ce qui compte le plus dans la vie. Elle m’a inculqué des valeurs, comme le respect de soi et l’amour du prochain.
A 77 ans, elle est toujours active. Intronisée Umushingantahe (« sage »), elle ne rate aucune occasion d’approcher les jeunes et les grands en leur prodiguant des conseils. Parents et enfants font recours à elle lorsqu’il y a l’un ou l’autre conflit ou problème à résoudre.

Malgré son âge avancé, elle a la mémoire vive. Elle semble connaître tout le monde. A la simple évocation d’un nom, la machine se met en marche. L’histoire commence. J’aime surtout sa façon de synchroniser les événements.
On pourrait écrire un livre d’histoire avec ce qu’elle raconte ! dit un jour, avec un air étonné, un homme qui l’écoutait attentivement.

J’apprécie aussi sa façon de décorer avec de l’herbe fraîche les lieux de cérémonie de mariages, de remises de dot; les fêtes d’ordination…. Elle prépare aussi la bière de sorgho que j’adore déguster … Frères et sœurs, cousins et cousines, nous aimons réunis autour d’elle. Elle a 43 petits-enfants et 7 arrières petits-enfants, et la série continuera encore cette année. Tous sont un don de Dieu à ses yeux. Pour nous les proches, elle est {Muyabaga} (c’est-à-dire ‘jeune’). C’est comme cela qu’on l’appelle.
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<img7414|left>Jeanne Gapiya  Niyonzima : « Un cœur en or » | {Par Laurette Banderembako, Service Santé & Environnement}

J’ai entendu parler de Jeanne Gapiya pour la première fois à travers une grande amie à moi. Notre discussion tournait autour des femmes qui nous inspiraient. Mon amie me l’a décrite en trois mots : « Belle, intelligente, généreuse. » Avec un sourire aux lèvres, elle me dit : « Je donnerais tout pour lui ressembler ! »

Quelques années après à Iwacu, j’ai eu l’opportunité d’écrire plusieurs articles sur le SIDA. Ce qui m’a permis de côtoyer plusieurs personnes porteuses du VIH. Je me souviens qu’à un moment j’y réfléchissais et j’étais surprise. A travers leurs témoignages, ils disaient souvent : « j’ai eu le courage d’affronter cette maladie grâce à Gapiya, c’est une femme remarquable etc. » C’est à ce moment là que j’ai compris que l’opinion de mon amie était finalement partagée.

Comptable de formation et de profession, Jeanne Gapiya était une athlète et une remarquable joueuse de basket-ball. En 1986, elle s’est mariée et a eu un petit garçon Guy-Bertrand qui mourut du Sida en 1988. C’est par la suite qu’elle apprendra qu’elle était elle-même séropositive. La maladie a eu de lourdes conséquences sur sa vie. Elle a perdu son premier mari en 1989, une sœur en 1990 et son unique frère en 1992, tous à cause du sida. Jeanne refusa de se rendre, elle a décidé de se lever et combattre la pandémie.

Au sein l’Association Nationale pour le soutien des Séropositifs et des Sidéens (ANSS), l’une de ses plus grandes créations, Jeanne Gapiya est qualifiée de bourreau de travail.
Jeanne Gapiya s’est remariée en 1999 avec Salvator, lui aussi séropositif. Ils sont actuellement au Gabon et donnent un exemple de mode de vie positif et un défi symbolique à la pandémie. Née en 1963, elle fête ses cinquante ans et ses vingt ans de lutte cette année. Elle a marqué en bien la vie des plus vulnérables. Je l’admire pour son courage, c’est une femme au cœur d’or, désintéressée, solide et pleine d’énergie.
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<img7416|left>Marie-Louise Sibazuri : l’écriture est sa zone de résistance | Nadine Sahabo, du Service Culture

Vendredi 20h, mes sœurs et moi nous précipitons à la maison pour allumer le poste de radio. C’est l’heure du feuilleton {Umubanyi niwe muryango} (« Nos voisins, c’est notre famille »), celui qui rythme depuis près de 10 ans nos vendredi soir. Des histoires d’amour entre Hutu et Tutsi, entre patrons et deuxièmes bureaux, des scènes de ménages, de corruption…s’y jouent avec de jolies trouvailles de styles, souvent très drôles.

Nous vouons une admiration sans fin à Marie Louise Sibazuri, l’auteur du feuilleton, la plus populaire des auteurs de théâtre au Burundi. Dramaturge, metteur en scène et conteuse, elle a écrit plus de 70 pièces en français et en kirundi, dont une bonne moitié ont été montées dans les écoles, à l’université ou sur les planches de quelques salles de Bujumbura. Une demi-douzaine a également été primées et est régulièrement diffusées à la télévision burundaise.

Elle a fait de l’écriture sa zone de résistance. On dit souvent que l’écrivain est la voix « des sans voix » et cet adage prend totalement sens avec cette écrivaine. Ancienne professeur de lettres, elle fut un temps membre du comité central de l’Union des Femmes burundaises à la fin des années 1980, puis nommée membre de la Commission nationale consultative chargée d’étudier la question de l’unité nationale (1988-1989) par le président Pierre Buyoya .

Au début de la guerre, de 1993 à 1997, elle participe avec sa troupe multiethnique {Geza aho} à plusieurs opérations en faveur de la paix, dans la lutte contre le Sida ou contre les violences faites aux femmes, notamment en montant des pièces de théâtre éducatives. Elle revisite des contes traditionnels, en invente de nouveaux, chante des odes, des complaintes et des berceuses. Elle danse pour maintenir en vie la culture de son pays parce qu’elle est convaincue du pouvoir de la culture sur la construction de la paix. Un exemple pour les Burundais, une fierté pour la nation.

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