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Norbert Ndihokubwayo, la santé de la population d’abord

05/06/2013 Commentaires fermés sur Norbert Ndihokubwayo, la santé de la population d’abord

Après celle installée en 2008 à Giheta, sa commune natale, il vient d’ouvrir une deuxième pharmacie rurale sur la colline Zege, commune et province Gitega.Le souhait le plus ardent de ce député du parti Frodebu Nyakuri est de faciliter l’accès aux médicaments de première nécessité pour la population des coins reculés de la ville de Gitega. <doc2145|left>Infirmier formé à l’Ecole des techniciens médicaux de Gitega, Norbert Ndihokubwayo, 52 ans, éprouve du plaisir à investir dans sa commune natale en 2001. Ce père de quatre enfants, originaire de la colline Korane, venait de rentrer du Canada où il s’était réfugié avec sa famille depuis 1998. M.Ndihokubwayo, député élu sur la liste du parti Sahwanya Frodebu Iragi rya Ndadaye dans la province de Gitega (élections de 2010) se veut reconnaissant envers la population : « Ma conscience me disait que je devais faire quelque chose pour elle malgré le peu de moyens que j’ai. » Après plusieurs visites de terrain à Giheta, le fils du coin fait un constat amer : le centre de santé local ne dispose de presque pas de médicaments. Le stock est presque vide. Les habitants doivent parcourir plus de cinq kilomètres pour s’en procurer à Gitega alors que leur état de santé ne le leur permet pas toujours: « Des cas de morts suite à la non-assistance ont même été enregistrés. » Face à cette situation, Norbert Ndihokubwayo, député pour le troisième mandat consécutif depuis 1993, décide de réagir. Il installe, dans une pièce de son motel « Le Quinquina », une pharmacie qui prendra le même nom. Avec un capital d’1,5 million de Fbu, il achète à Bujumbura des médicaments constitués pour la plupart des produits essentiels pour secourir les malades en temps utile (Paracétamol, Aspirine, Efferalgan et d’autres calmants) ainsi que des médicaments pour bétail. Il engage un infirmier qui travaille jour et nuit. Les weekends, le député prend la relève (de vendredi après-midi à dimanche midi). En outre, désormais, tout malade, qui présente son ordonnance, a droit aux médicaments prescrits même s’il n’a pas assez d’argent ou n’en a pas du tout. Il suffit de se faire enregistrer. Norbert Ndihokubwayo affirme que plus de 85% de la population s’acquittent convenablement de leurs dettes : « Une sorte de confiance s’est installée et la population devient de plus en plus responsable. » La population de Giheta ne fait que s’en réjouir. « Il a sauvé des vies » Georgette Nsengiyumva, de la colline Gisuru ne tarit pas d’éloges pour l’œuvre du député: « Avant, des gens pouvaient tomber malades la nuit et devaient attendre le lendemain pour se faire soigner. » Mais aujourd’hui, il y a un infirmier de garde pour les urgences nocturnes. Et Mme Nsengiyumva est intimement convaincue que le député n’est pas guidé par l’esprit de commerce : « Il a compris que la vie d’un homme n’a pas de prix. C’est pourquoi il n’accepte pas qu’un malade ne soit pas soigné par manque d’argent. » Et de conclure que la pharmacie est venue à point nommé. ______________ { Au départ, un hôpital Inspiré par l’hôpital où il travaillait au Canada, M. Ndihokubwayo veut, au départ, construire un hôpital d’« un jour » où des gens passeront une journée sous surveillance avant d’être transférés ailleurs. D’après lui, l’hôpital serait spécialisé dans le traitement des maladies comme le diabète, l’hypertension, le Sida, etc. Bref, des maladies chroniques qui ne sont pas habituellement soignées dans les centres de santé habituels. Cependant, son rêve est interrompu lorsqu’il échange avec le service de la coopération allemande Giz (ancien Gtz) qui veut contribuer à l’élargissement des locaux du centré de santé public local : « La Giz est venu avec les mêmes idées, c’est-à-dire financer ce centre de santé dans le traitement de ces maladies. » Alors qu’il avait déjà commencé à ériger les salles de son hôpital, il décide alors de les transformer en 14 chambres d’hôtel. En guise d’encouragement à cette initiative, le Président Pierre Nkurunziza donnera à ce représentant du peuple 70 tôles et 50 sacs de ciment.} _____________________________  « Une leçon au personnel soignant» D’après Léopold Barakamfitiye, natif de Giheta, c’est un avantage pour la population d’avoir une pharmacie gérée par quelqu’un du domaine. Il explique qu’avec l’implantation du « Quinquina », le personnel soignant du centre de santé public a changé de comportement envers les malades: « Il se souciait de nos souffrances. Un malade pouvait passer une journée avant d’être accueilli alors que sa santé s’aggravait. » Révoltant, selon ce quinquagénaire, c’était quand, vers la fin de la journée, l’on vous annonçait que le stock était vide, qu’il fallait vous rendre à Gitega. M. Barakamfitiye avoue que suite au service de qualité qu’offre la pharmacie « Le Quinquina », les infirmiers du centre de santé public se sont ressaisis : « Craignant une probable concurrence, ils accueillent des malades à bras ouverts. »

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