A la sortie d’un entretien avec Mohamed Rukara, l’Ombudsman burundais, ce vendredi 9 mars, l’Ambassadeur du Royaume de Belgique au Burundi, Jozef Smets, rejette tout recours à la violence pour le pouvoir. <doc3244|right>« Nous n’avons aucune compréhension à quiconque qui semble être tenté par la violence. Ça c’est clair. Ces personnes ne peuvent pas compter sur la moindre parcelle de sympathie de mon pays ou de l’Europe toute entière », déclare-t-il. Jozef Smets indique que « le Burundi est un pays qui est en train de renaitre de ses cendres et qui évolue positivement ». Pour lui, le souhait est que « chaque homme et femme politique de ce pays trouve une place dans les institutions. C’est la seule voie qui est possible dans une démocratie ». « Mécanisme de justice transitionnelle : un processus souverain et national » Pour l’ambassadeur du Royaume de Belgique au Burundi, la communauté internationale ne va pas imposer la mise en place du mécanisme de justice transitionnelle : « C’est un processus éminemment souverain et national ; seuls les autorités et le peuple burundais vont décider quand les circonstances seront prêtes pour démarrer. » Cependant, signale M. Smets, la communauté internationale va veiller à la garantie de certains critères comme ceux liés à l’amnistie. Pour lui par exemple, une amnistie ne peut pas être accordée à ceux qui ont commis des crimes les plus importants. Au niveau sécuritaire, l’Ambassadeur Jozef Smets indique que la situation sécuritaire est assez bonne. Il signale que la Belgique est engagée dans le renforcement des capacités de l’armée, de la police et de la justice burundaise : « Nous sommes avec les institutions de ce pays et nous pensons que ces institutions sont de plus en plus capables pour gérer les problèmes sécuritaires. »