Indigence, défaillance des parents dans leur rôle d’éducateurs (enfants délaissés, abandonnés), dislocation des ménages, solidarité familiale effritée, etc. Entre autres facteurs qui poussent les enfants à se retrouver dans la rue.
Joseph Ndayisaba, professeur à la Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Education, l’a déclaré ce 21 décembre, lors d’une conférence publique sur l’état psychique des enfants en situation de rue.
Leur réinsertion doit tenir compte de la situation de chaque enfant : «Surtout ce qui l’a poussé dans la rue».
Pour Jacques Nshimirimana, président de la Fédération nationale des associations engagées dans le domaine de l’enfance au Burundi(Fenadeb), la campagne de réinsertion doit être respectueuse aux droits de l’enfant.
Il s’oppose à l’usage de la force. Elle risque de faire reculer le processus déjà en cours. Des enfants en situation de rue, insiste-t-il, constitue une catégorie particulière : «Les solutions doivent être également spécifiques».
Ce défenseur des droits de l’enfant appelle à l’entente. Il parle de la nécessité d’un dialogue inclusif pour mettre fin à ce phénomène.
Godeliève Ndayishimiye, conseillère au département de l’enfant et de la famille au ministère du Droit de la Personne humaine, fait savoir que la sensibilisation est en cours.
Des centres d’hébergement temporaire au niveau des provinces ont été mis en place. Les enfants y séjournent avant la réinsertion dans leurs familles : «Ils y bénéficieront d’une rééducation».
Le ministère envisage une sensibilisation au sein des familles d’accueil. Et d’ajouter que les familles vulnérables seront initiées à l’entrepreneuriat. Cela pour qu’elles tiennent elles-mêmes les cordons de la bourse.
Le 31 décembre est la date butoir pour mettre fin à la campagne de sensibilisation des enfants en situation de rue.