Les 34 personnalités recherchées par la justice burundaise sont contre le pardon qui pourrait leur être accordé dans la perspective des élections de 2020.
Aujourd’hui en exil, l’ancien porte-parole du président Nkurunziza, Léonidas Hatungimana, l’un d’eux, le fait savoir dans une lettre au facilitateur dans la crise burundaise, Benjamin Mkapa, de ce mardi 23 octobre. «Nous ne sommes pas demandeurs d’une amnistie qui aurait pour contrepartie une amnistie générale».
Selon lui, ils n’ont pas peur d’être traduits en justice : «Nous savons que nous n’avons commis aucune infraction. Nous serions dès lors honteux de négocier des contreparties pour des crimes que nous n’avons pas commis».
Ces Burundais accusés par Bujumbura d’être des putschistes se disent convaincus que la paix résulte de la justice indépendante. «Notre préoccupation reste que les auteurs des crimes relevant de la compétence de la Cour pénale internationale doivent comparaître devant une juridiction indépendante et être jugés».
Sur ce, M. Hatungimana exhorte cette cour à poursuivre ses enquêtes ‘‘en totale indépendance’’, en recherchant sans concession aucune, les preuves des infractions poursuivies et sans hésiter d’émettre des mandats contre des présumés criminels. C’est cela la consolation au peuple burundais.
Léonidas Hatungimana appelle la Communauté internationale à promouvoir «de vraies négociations pour que les vraies questions trouvent de vraies réponses».
Entre autres personnalités poursuivies, Moise Bucumi, Bernard Busokoza, le Général-Major Godefroid Niyombare, Léonidas Hatungimana, Onésime Nduwimana, Jean Minani, Alexis Sinduhije, Pacifique Nininahazwe, Patrick Ndikumana, Vital Nshimirimana, Pontien Gaciyubwenge, Patrick Nduwimana, Marguerite Barankitse et Innocent Muhozi.