Tels sont les slogans scandés à l’unisson lors des manifestations organisées ce samedi 15 octobre à travers tout le pays en soutien au gouvernement pour ses récentes initiatives : son retrait de la CPI et sa suspension de la collaboration avec l’OHCDH.
De Makamba à Ngozi en passant par Gitega et de Ruyigi à Bujumbura, c’était le seul mot d’ordre de ces marches : encourager et féliciter le gouvernement pour la sauvegarde de la souveraineté et de l’indépendance.
A Bujumbura, des civils, des taxi-motos, des taxi-vélos des conducteurs de tuk-tuk, quelques dignitaires ainsi que des membres des associations proches du parti au pouvoir se sont tous rassemblés autour de la Place des Nations Unies. C’est au rond-point de Ngagara en face de la permanence nationale du Cndd-Fdd.
Tout ce monde s’est par la suite dirigé vers le centre-ville en empruntant le Boulevard du Peuple Murundi. Ces manifestants brandissaient des banderoles et ils ont tous convergés vers la Place de l’Indépendance.
C’est le conseiller du maire de la ville de Bujumbura qui conduisait cette manifestation. Selon Ramadhan Nkurikiye, l’objectif était de remercier le gouvernement pour ses récentes décisions : «La Cour Pénale Internationale est un instrument juridique politisé pour déstabiliser les pays africains », a-t-il clamé sous des salves d’applaudissements de la foule. En prenant ces décisions, a-t-il expliqué, le gouvernement a répondu favorablement aux doléances du peuple.
Signalons que ces manifestations interviennent au moment où le Conseiller spécial du Secrétaire général pour la prévention des conflits (y compris au Burundi), Jamal Benomar est attendu à Bujumbura.
Objectif : mener des consultations sur l’application de la résolution 2303, adoptée le 29 juillet 2016, autorisant le déploiement de 228 policiers onusiens au Burundi. Le gouvernement du Burundi a rejeté les dispositions clés de cette résolution au lendemain de son adoption.
«Les membres du Conseil de sécurité m’ont chargé de me rendre au Burundi pour rencontrer le gouvernement, m’enquérir de ses positions et de ses préoccupations, expliquer les points de vue du Conseil et clarifier nos objectifs. Je tiens à mener des consultations constructives avec le gouvernement afin de définir le meilleur moyen d’aller de l’avant de façon consensuelle», a indiqué ce diplomate.
[Ndlr: … des membres des associations proches du parti au pouvoir …],
Pourquoi « associations » non pas « Société civile »? Personnellement, je préfère « Association » car « Une société civile » n’existe pas mais quand un représentant d’une ASBL proche de l’opposition radicale dit quelque chose, les médias nous diront qu’une société civile a dit! Normalement, un représentant d’une ASBL ne représente que les membres de son association mais les médias préfère utiliser « Société civile » pour dire qu’il représente tous ceux qui ne sont pas dans la politique alors que non.