«Les chiffres d’emplois créés, annoncés par le directeur général de l’Api figurent seulement sur les papiers. Une entreprise peut naître aujourd’hui et ne pas être fonctionnelle le lendemain», a indiqué ce mercredi 18 juillet Jean Prosper Niyoboke, enseignant à la Faculté des sciences de gestion et d’économie appliquée à l’Université du Lac Tanganyika.
Il réagit par rapport aux chiffres d’emplois qui auraient été créés au cours de cette année. Léonard Sentore, directeur général de l’Agence pour la promotion des investissements, a parlé notamment de la création de 12.400 emplois pendant le premier semestre.
Selon lui, il est difficile de comprendre si réellement ces emplois ont été créés. Le taux de chômage augmente de jour en jour. «Dans quels secteurs ces entreprises ont-elles été créées ? Est-ce dans l’agriculture étant donné qu’un bon nombre de Burundais vivent de ce secteur ?».
Cet universitaire recommande de revoir l’efficacité des entreprises enregistrées à l’API. Car, soutient-il, certains Burundais initient des projets dans le but de bénéficier de l’argent de la part des bailleurs de fonds.
Faustin Ndikumana, président de Parcem, ONG militant pour la bonne gouvernance, abonde dans le même sens. D’après lui, les chiffres publiés par l’Api ne correspondent pas à la réalité. Pour être reconnue comme une entreprise, seul l’enregistrement auprès de l’API ne suffit pas : «Il faut qu’elle soit surtout opérationnelle ».