A la veille du réveillon, l’avant-midi de ce vendredi, les gens ne se bousculaient pas au marché Bujumbura City Market dit « Kwa Siyoni ». Et les vendeurs ambulants de produits alimentaires ou de symboles de Noël disent constater une baisse de clients par rapport à l’année dernière.
« Les clients ne viennent pas massivement, vous le voyez », se désole un marchand de viande à Bujumbura City Market. Il affirme s’être approvisionné en viande en conséquence par ce qu’il s’attendait à ce que les clients viennent nombreux à partir de ce vendredi.
Néanmoins, le prix d’un kilo de viande est passé de 12 mille à 13 mille BIF. Les vendeurs expliquent que cela n’est pas dû à une augmentation de clients, mais plutôt au prix d’achat qui a monté.
Un peu loin, une jeune vendeuse de riz dit que les clients achètent comme d’habitude. « Même le prix n’a pas varié. La première qualité du riz tanzanien s’achète à 3.000 BIF, la 2ème à 2.800 BIF. Le riz cultivé au Burundi s’achète à 2.600 BIF. » Elle affirme quand même que son riz s’écoule normalement.
Les vendeurs ambulants de volailles qui se font remarquer régulièrement pendant les fêtes de fin d’année, affirment qu’il y a une baisse de clients pour cette année. « L’année dernière, je pouvais vendre 5 poules toutes les 30 minutes, les clients achetait vraiment », se rappelle avec nostalgie Dieudonné Irambona un des vendeurs.
Il confie avoir vendu 7 poules sur un prix variant de 15 mille à 25 mille BIF tout l’avant-midi de ce vendredi d’avant Noël. « Je n’ai pas monté le prix, car il n’y pas trop de demande », poursuit le jeune vendeur.
Même les sapins s’achètent modérément
Un vendeur de petit-pois interrogé, dira que les clients viennent au compte-goutte comme d’habitude. Mais le prix, est quand même passé de 2 mille à 4 mille francs burundais.
Les vendeurs de ce produit alimentaire expliquent que c’est à cause du prix d’achat qui a monté. « Nous nous approvisionnons à 3.700 voire 3.800 BIF le kilo ».
Célestin Irambona, un habitué au commerce du sapin de Noël rencontré en plein centre-ville soutien que l’engouement des acheteurs est très modéré. « Ils n’achètent pas comme l’année dernière. »
Comme les sapins artificiels peuvent être utilisés à plusieurs reprises, il pense que les clients des années passées les ont conservés chez eux. Depuis ce mardi, il affirme qu’il ne vend que 3 sapins par jour. D’ailleurs, regrette-t-il, les clients n’achètent que de petits sapins moins chers. « Les prix variant de 25 mille à 250 mille BIF ».
Tous les vendeurs interrogés ce vendredi matin étaient plein d’espoir. « Le mouvement va s’accélérer au cours de la journée ».
Il faut favoriser la production locale. Donc interdir l’importation du riz à condition que le pays produise le riz en quantité suffisante. Cela va booster les producteurs de riz. Il n’y pas de miracle économique mais un miracle de pensées.
@Nkunzumwami
1. Vous dites qu’il faut favoriser la production locale.
2. Et l’on nous a toujours dit que 85-90% de la population burundaise est dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage.
3. Et maintenant l’ISTEEBU vient de nous annoncer que « 56 % des actifs occupés dans les milieux ruraux sont touchés par le sous-emploi, travaillant moins de 40 heures par semaine… »
https://www.iwacu-burundi.org/isteebu-presque-50-de-la-population-burundaise-est-pauvre/
4. Il ne reste plusqu’à faire comme le célèbre musicien ivoirien Tiken Jah Fakoly et chanter/crier « Mon pays va mal… »
https://www.youtube.com/watch?v=jgWzZM24drI