Trois jours en Iran pour le président du Burundi, accompagné d’une forte délégation ministérielle. Et au final, outre les différents textes de coopération signés, la volonté affichée de resserrer les liens entre les deux pays …
<doc7719|left>Un accord général de coopération, puis sur la promotion et la protection réciproques des investissements, un mémorandum d’entente sur l’exemption de visa pour les titulaires de passeports diplomatiques ou de service entre les deux pays, un autre sur la coopération dans le domaine de la Santé, de l’Agriculture ou de la Formation Professionnelle …
Voilà les documents qui prouvent que les relations entre Bujumbura et Téhéran sont au beau fixe, alors qu’on attend cette année la construction d’une école technique professionnelle à Gishubi dans le cadre de la coopération Iran-Burundi, en plus de 10 bourses de formation technique et professionnelle en République Islamique d’Iran offertes à des Burundais.
La visite du numéro un burundais, accompagné notamment des ministres des Relations Extérieures, de l’Agriculture, du Commerce et de l’Enseignement de Base et Secondaire, a été aussi l’occasion pour les deux gouvernements, d’aborder différents sujets qui occupent l’actualité internationale :
– sur le conflit palestinien, le Burundi et l’Iran « se félicitent des efforts récents faits par les leaders palestiniens tendant à résoudre les différends qui opposent la famille palestinienne et ont encouragé la voie de la réconciliation et de la résolution pacifique de tout conflit »
– sur la guerre en Syrie : ils ont invité le Gouvernement syrien et l’opposition armée « à mettre immédiatement fin à la violence et à entamer les négociations … »
– les gouvernements burundais et iraniens se sont par ailleurs engagés « à conjuguer leurs efforts, avec ceux des autres [pays] dans le but de réformer sans trop attendre les structures du Système des Nations Unies, en particulier le Conseil de Sécurité, pour un ordre mondial plus équilibré et plus serein »
– sur l’armement nucléaire : « exprimé leur inquiétude à l’égard de l’existence d’armes nucléaires et l’éventualité de leur utilisation pour détruire l’humanité et ont, par conséquent, réaffirmé la nécessité de désarmement nucléaire et le droit de tout pays membre du Traité de non prolifération nucléaire de produire de l’énergie nucléaire uniquement à des fins pacifiques »
– les deux parties ont enfin « fermement condamné le terrorisme de quelque nature et de quelque origine que ce soit, et se sont engagées à se joindre aux autres pays de la communauté internationale épris de paix et de développement pour le combattre », saluant « les efforts de l’Union Africaine et ses communautés régionales de développement pour ramener la paix et la stabilité dans certaines parties du continent africain »
La question de la pertinence de la consolidation des relations diplomatiques et de coopération entre le Burundi et l’Iran a été re-posée, alors que la République Islamique est sous pression pour cause de son programme nucléaire : « Chaque pays a ses intérêts et les échanges entre les Etats sont continuels, en dépit des zones d’ombre qui peuvent être signalées ici et là. L’essentiel est que ces relations soient à l’avantage de nos peuples respectifs », a répondu Nkurunziza. Par ailleurs, note la délégation burundaise, la France, la Belgique, le Danemark, la Hollande, la Norvège, la Suède, l’Italie, l’Australie, la Chine, l’Inde, l’Argentine, etc, ont des ambassades à Téhéran …
Pierre Nkurunziza, en visite dans l’usine de fabrication de véhicules [Saipa->http://www.saipacorp.com/Portal/Home/], a invité l’entreprise à s’installer au Burundi au cas où elle souhaiterait s’implanter dans la région des Grands-Lacs. Le président du Burundi a aussi rendu une visite de courtoisie au Guide Suprême de la Révolution Iranienne, l’Ayattolah Sayid Ali Khamenei, rencontré les opérateurs économiques au siège de la Chambre de Commerce, d’Industrie et des Mines.