Voici la position du Président burundais sur la question des négociations réclamées depuis des mois par l’ADC Ikibiri. La réponse est définitive : non!
Retentissant retour du numéro un burundais de l’Afrique du Sud, où il participait à une réunion des leaders de trois espaces économiques africains (Comesa, EAC et SADC).
Après avoir souligné l’importante de la déclaration signée à Johannesburg lançant les négociations en vue de la création d’une zone d’échange économique commune et libre, les journalistes l’interpellent au sujet des négociations réclamées par l’ADC Ikibiri et pour laquelle l’opposition a même proposé une feuille de route.
Le Président Nkurunziza y répondra avec énergie : « La question des négociations et de dialogue est quelque chose qui est controversé dans notre pays. Quand il y a eu des négociations, c’était pour voir comment remettre sur pied les institutions démocratiquement élues.
C’était en 1993, quand la guerre a éclaté dans notre pays […] Maintenant, […], le dialogue existe, il y a un Cadre de Dialogue entre les partis politiques, des rencontres régulières sont organisées. Vous le savez très bien. D’ores et déjà, je me suis déjà exprimé sur cette question : il n’y aura jamais de négociations entre le pouvoir qui a été mis sur pied par la population, [à l’issue] d’élections qui ont été transparentes.
Nous savons très bien que tout le monde s’est exprimé là-dessus, pour cette question je pense qu’il ne faut plus y revenir : il n’y aura plus de négociations, il faudra attendre les élections de 2015 ! ».
Rappelons que lors de sa dernière visite à Bujumbura, le vice-premier ministre de la Belgique, de loin le plus important bailleur bilatéral du Burundi avait appelé au dialogue pour dissiper la méfiance et les malentendus entre politiques burundais.
Steven Vaneckere avait rejeté par ailleurs tout recours à la force dans la crise politique qui perdure entre le gouvernement Cndd-Fdd et l’ADC Ikibiri depuis les communales de 2010.